Les vacances, c'est bien...
* Se légumer dans le hamac aux rayures bayadères pour une sieste post-prandiale... Avoir le mal de mer au bout de 5 mn.
* Se transvaser sur le bain de soleil à l'ombre de la haie, dans un creux en forme de cabane entre les branches du forsythia et de l'althéa mauve. Regarder le ciel bleu à travers les feuilles vert brillant. Se découvrir sous le couloir aérien des abeilles venues vendanger les pistils des fleurs de l'althéa. Sans bouger, les regarder repartir, le vol titubant, trop lourd des pattes chargées de boules de pollen jaune. Faire l'expérience étrange d'un glissement de l'espace-temps, un trou temporel d'une heure... se dire que peut être on se serait endormi, la tête à l'ombre et les pieds au vent doux.
* Regarder les insectes butiner à tout-va les fleurs de trèfles dans ce qui tient lieu de pelouse. Découvrir avec joie et bonheur que le jardin abrite un hérisson... si seulement il pouvait rameuter parents et amis, chez nous c'est la fête à la limace.
* Se prendre une claque, se rendre compte qu'on ne peut pas faire le bonheur des gens contre leur gré, et que dans une famille recomposée, c'est comme l'aviron, si tout le monde ne rame pas dans le même sens, ça ne peut pas fonctionner.
* Abdiquer. Débarquer le rameur récalcitrant et lui souhaiter bonne chance. Poursuivre sa route, l'embarcation plus légère semble à présent filer dans le sens du vent.
* Faire de superbes rencontres, passer de l'autre coté de l'écran et ouvrir sa porte quelques jours à une "Internet girl" et son loulou. Adorer ça et se promettre de recommencer. Découvrir que la bière de "là-haut" peut titrer à plus de 8° ; ramasser du millepertuis sauvage, passer les soirées à épouiller les délicates fleurs jaunes qui tâchent les doigts de rouge et les enfermer à l'huile d'olive dans feu-des bocaux de compote.
* Ouvrir son jardin, sa table et sa soirée à un duo de jeunes scouts suisses, tentes et sacs au dos, en provenance d'un pélerinage à Salamanque. S'étonner de leur étonnement... Se désoler de la frilosité et du manque de générosité de mes contemporains à l'abri dans leurs maisons bunkerisées. Leur préparer un pic-nic pour la route le lendemain.
* S'émouvoir d'une jolie lettre de remerciement en provenance de Genève.
* Profiter de soirées à l'ombre des platanes du Jardin de Ville pour écouter de la musique et s'émerveiller. Découvrir entre autres l'énergie sur scène d'un Ben Ricour... En mangeant des glaces gingembre-ananas, lait d'amande ou rhubarbe au milieu des étudiants et des "bobos" grenoblois. Faire danser Lapin sur nos épaules. Trouver un super stratagème pour se faufiler à travers la foule trop dense : offrez une glace à une fillette de 3 ans et comme par magie, les eaux s'ouvriront devant elle.
* Végéter. S'étonner des semaines qui ont passé, faire semblant de s'inquiéter de n'avoir pas fait ce que l'on avait prévu. Vous savez, tout ce que pendant l'année on remet aux vacances... cet été je fais du tri... cet été je finis de peindre le plafond du salon... cet été je m'occupe des plinthes... cet été je ponce le lit en bois vernis et je le repeinds... Et finalement remettre à l'été prochain, parce que ma foi, on est bien fatigué de cette année scolaire et on a besoin de récupérer avant de replonger. Se dire que 8 semaines de congés d'été ça n'est pas de trop (je sais, là je fais de la provoc, vous avez le droit de siffler !)
* Faire des savons, des vrais. S'en amuser. Faire des cosmétiques, plein. En remplir le frigo pour les conserver et inventer des produits dont on n'a pas besoin...
* Allez lire les blogs, les votres, et avoir la flemme de commenter... en avoir mauvaise conscience et se dire "demain je mets un com". Et ainsi de suite.
* Se réjouir des commentaires sporadiques en guise de clin d'oeil d'un "anonyme-Fréderic", surgi des années facs et reconnecté à moi par la magie de la blogosphère (it's a small small world...) S'en réjouir d'autant plus que... (voir billet précédent)
* Rechercher et compter les duvets, préparer doucettement les affaires de camping pour la semaine prochaine. Réserver les stages canyoning sur place pour les garçons.
* Carpe Diem. Vivre de beaucoup d'amour et d'un peu d'eau fraiche. De beaucoup d'amour, surtout. Lutter pour le conserver, envers et contre beaucoup.
Parce que le bonheur, ben c'est vachement bon !!
Alors bon été et beaucoup de bonheur chez vous !
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