vendredi, novembre 06, 2009

Vénère...

Enervée...
Furieuse...
Verte de rage...
Indignée...

On croyait l'affaire close... du moins, nous nous satisfaisions d'un certain stand-by... C'était utopique. Comme de cacher la poussière sous le tapis... Les adventices repoussent toujours...

Bis repetita.

Same player, shoot again.

Cette fois, les garçons ont dit OUI au protocole. Par lassitude. Pour en finir "avec ce truc qui ressemble à rien".
Pour évaluer leur pleine et entière adhésion, ils ont été reçus une seule fois, 15 mn chacun. "Tu es d'accord ? ça va bien à l'école, pas trop perturbé ? Non ?"
Bon OK, adjugé. Aucun dégât collatéral constaté.
Bien sûr je n'étais pas au courant... cette fois. Sinon, j'aurais fourni moults et moults preuves des dégats collatéraux que les fidèles de ce blog connaissent bien mieux que leur propre père (père ?!)

Pour faire court, à une opération suivra un changement d'identité administrative... le 1 du numéro INSEE deviendra un 2 et les garçons n'auront légalement plus de père existant. Même pas un père mort. Génération spontannée. Surgis du néant. (ça va être pratique pour leur faire faire un passeport ou leur renouveler leur carte d'identité...) Forcément une déchéance paternelle de l'autorité parentale de fait (pas une mauvaise chose, en ce qui nous concerne ... le quotidien sera plus clair... et le rôle de Doux qui les élève en sera également plus lisible)

N'empêche... plus de 7 années passées à étayer. A réparer sans relâche. Encore et toujours. A écoper en permanence, quand c'est colmaté avec l'un, c'est l'autre qui prend l'eau... Encore de longs mois usants à venir. A écoper encore et toujours. Mais le bateau prend déjà l'eau à gros bouillons, plus rapidement que ne peuvent souquer nos petites mains aimantes, à Doux et à moi. Des ados qui ruent trop violemment dans les brancards. Qui flirtent avec les limites. Toutes les limites. Tout le temps. Rattraper in extremis chaque fois, tout en surveillant attentivement les frères d'un oeil est un exercice dans lequel nous devenons experts, Doux et moi.
C'est un exercice épuisant. Usant. Les batteries ne se rechargent plus à mesure. Notre rôle est ingrat au possible. Il n'est qu'ingrat, d'ailleurs.

Et je suis fatiguée. Lasse. Epuisée. Je n'en peux plus de ne plus dormir depuis 8 ans.

Vraiment. Vous n'imaginez pas à quel point...

Dans les semaines, les mois à venir, j'aurai besoin de toute l'energie-que-je-n'ai-pas-mais-qu'il- faudra-bien-que-j'aie-quand-même. Je serai probablement moins présente ici. Chez vous, probablement moins bavarde également. Mais sans mots ici.

Ou alors, avec les mots de Nono, des mots plus durs et plus violents. Mon exutoire.

C'est bien tout ce qui sort de moi aujourd'hui...

Plus l'envie de rentrer chez moi le soir. Mais je vais rentrer quand même. Affronter tout ça. Bon an mal an.

Mais ce soir c'est week end... alors bon week end à vous.

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19 Comments:

Blogger Catherine said...

Quel courage il te (vous) faut pour vivre tout ça. Bien sûr ça ne doit pas être facile non plus pour celui d'en face mais au moins aurait-il pu disparaitre pour éviter à tes jeunes d'avoir à le vivre.

6/11/09 12:44  
Anonymous Natacha aka DM said...

Sache juste alors que je te soutiens par la pensée, que l'énergie que j'y mets te parviendra forcément, même si je ne sais pas comment vraiment.

6/11/09 16:15  
Anonymous ta béné said...

ah ben je comprends maintenant...en fait je ne sais pas quoi te dire. Tu dois vraiment être furieuse alors laisse passer la colère et vois après...au calme !
je t'embrasse très très fort et je te soutiens mais ça tu le sais

6/11/09 18:51  
Anonymous Carole said...

Je suis plantée comme une imbécile devant mon écran, les bras ballants, me disant que mes "petits tracas" ne sont décidément pas grand chose comparés aux épreuves que la vie réserve parfois ...
Je t'envoie de douces pensées qui donnent du courage
Carole

6/11/09 21:58  
Anonymous Anonyme said...

Salut ma Poulette en Sucre d'Orge ! Tu es bien loin pour que nos "amitiés" soient bien efficaces, mais ne lâche pas l'affaire ! Allez courage, projette-toi dans quelques années, quand tu auras réussi, par ta force et ta tendresse, à gérer tout cela. Tu as la chance inouïe d'avoir un Doux à tes côtés et une magnifique famille ! Allez, MOVE ! Tu sais bien qu'à nos âges (!), nos enfants sont LE combat. Celui que l'on mènera contre vents et marées, quoiqu'il advienne, quoi qu'il en coûte. Et puis VOUS avancez, même si tu en doutes aujourd'hui. Je suis sûre que tu tiendras, et tu sais que tu tiendras ! Et puis si t'es bien sage, je t'enverrai une jolie couverture polaire avec manches pour ton petit Noël ! Quelle couleur ?
Move sister, retourne arracher quelques têtes de DIDDLS si tu veux (bon pour les nerfs), et reviens nous dire les choses...
On est là.

Bises, Manderley.

7/11/09 00:37  
Anonymous Anonyme said...

(hum, tu vas me trouver lourde, mais tant pis : l'énergie dans le repli sur soi, ça ne fonctionne pas, j'ai essayé... tu n'es pas seule dans le dialogue, l'expression, l'écriture et l'échange, et c'est justement maintenant que tu as besoin de parler, de t'exprimer et d'être soutenue, ne serait-ce que pour changer un peu d'air... la tête dans le guidon, l'énergie s'altère. But... as you want...)

Re-bises,
Manderley

7/11/09 00:51  
Blogger bricol-girl said...

C'est un cauchemar sans fin, petite souris dans la tête de tes enfants je voudrais être pour décrypter ce qu'ils ressentent et vieille de plusieurs années pour savoir comme il se sont sortis de ce marasme affectif que doit être le leur. De tout coeur avec toi FD. Je n'aime pas quand Nono prend le contrôle du blog.

7/11/09 05:56  
Anonymous ciboulette100 said...

Ecoute, je sais que c'est très tarte ce que je vais t'écrire, mais je t'assure : BON DEBARRAS !!! et puis, vois le principal bon côté, tu n'auras plus jamais à lui rendre de compte. Par contre, je sais pas si tes fils ont mis leurs distances avec la famille paternelle, mais ça serait pas mal aussi que tu débarasses d'eux par la même occasion. Mais ton ? comment doit-on l'appeler au fait, tiens on va dire l'autre (ça fait féminin-masculin), je suis d'accord avec Catherine, en disparaissant ça aurait été plus convenable. Courage courage et encore courage et mille bises à vous tous. Prends bien soin de ton Doux, des comme lui, yen a pas légion.

7/11/09 10:06  
Blogger Delphine said...

Malgré tous les mauvais souvenirs et le passé qui refait chaque fois surface alors qu'on le croyait enfoui, c'est peut-être une manière que tu n'as pas cherché pour enterrer une fois pour toute les ambiguités, les combats contre l'inévitable... Maintenant qu'il aura obtenu ce qu'il veut, peut-être prendra-t-il aussi ses distances et vous laissera-t-il Doux et toi prendre soin de vos enfants sans interruptions de sa part? De tout coeur avec toi, les paroles sont bien difficiles dans des moments de souffrance d'une telle profondeur, alors je t'envoie juste toute mon amitié.

7/11/09 12:54  
Blogger  Célestine ☆ said...

Je rentre de week-end et je prends de plein fouet ta colère, et je la partage. Je sais que les mots sont bien sûr dérisoires face à la souffrance, mais je partage aussi l'avis général de tes amis: ne te replie pas, c'est aussi en partageant la peine qu'on la trouve moins lourde, et puis c'est sûrement un tournant symbolique cette acceptation de protocole. L'espoir que tout s'arrangera doit rester ton phare dans la tempête.Quoique tu décides, on est avec toi.
Bises
Célestine

7/11/09 23:59  
Blogger tanette said...

Ne sais que dire devant tant de souffrance et de colère justifiée.
Tes enfants ont auprès de Toi et de Ton Doux beaucoup de chance mais je ne doute pas une seconde combien ce doit être épuisant pour vous.
De tout coeur avec vous tous.

8/11/09 14:33  
Blogger Bellzouzou said...

Je ne sais pas quoi te dire d'autre que: tiens bon!
Et je t'embrasse.

9/11/09 07:57  
Anonymous Jéolianne said...

Moi qui aime manier l'humour pour un tant soit peu soulager là je ne m'y essaierai pas. Je suis proche de toi par la pensée et te souhaite à toi et aux tiens de garder le cap dans cette tempête. Je t'embrasse chaleureusement.

9/11/09 12:19  
Blogger Delphine said...

Ca va FD, je pense beaucoup à toi tu sais. Bisous

9/11/09 18:21  
Blogger Lili said...

Nous ne nous connaissons pas, mais je te lis régulièrement. J'ai juste envie de te dire que je pense bien à toi et comme j'ai comme toi les fenêtres de ma maison qui donnent sur la Chartreuse, chaque fois que mes yeux tomberont sur ses pentes poudrées j'aurais une pensée qui volera vers toi en espérant qu'elle t'insufflera du courage.

10/11/09 11:07  
Blogger Co de contes said...

juste des chaudoudous..pour toi..pour vous

14/11/09 05:16  
Blogger LETIS said...

bon,je te lis et j'ai lu ton lien aussi
prend le temps de digerer tous cela ,le temps qu'il faudra et pense aux personnes qu i t'accompagnent ,sont là et te regardent

mes pensées t'accompagnent!

16/11/09 11:52  
Blogger Francisco Varga said...

Tu étais faite pour une vie simple et tranquille...
Des enfants, un peu de bonheur à l'occasion, , un peu d'attention compréhensive, un compagnon entier et honnete..rien de prétentieux.mais déja le bout du monde pour toi.
Il a fallu quelques malheureuses décisions dans ta vie de jeune femme pour faire les mauvais choix... rester trop longtemps, quand tu sentais déja confusément des le début que tu aurais du fuir.. que cela ne te convenait pas..
As tu réussi à isoler ce moment ou tout à basculé, ou tu aurais pu prendre le virage ?

J'ai parlé de toi à mon épouse, de ta vie et de ton histoire, elle en a vraiment été émue...Il n'y avait peut etre pas tant de mauvaises portes que cela, mais tu as eu la malchance de pousser la plus mauvaise. Je pense à tes enfants avec émotion...le temps des réparations n'est pas encore venu. il vivront toujours avec cette trace nauséabonde au creux de leur histoire et ils devront apprendre à se construire avec...

Mes pensées vont vers toi... viens voir mes photos, j'ai passé quelques jours dans la baie de somme.... un moment assez magique... je te raconterai si tu le souhaites...

FG

16/11/09 12:14  
Blogger Jane said...

Ma chère belle-maman, déjà la vie de famille recomposée c'est pas de la tarte, sauf que vous en plus, vous avez l'option "cauchemar" (merci brico-girl, je trouvais pas de mots assez fort). Cette histoire elle m'a toujours révoltée, et je sais que ça t'aide pas tout ça mais moi je pense à vous, aux garçons, à toi, à papa durant cette longue épreuve. Tu es déjà très forte, tu peux le faire, et après ça, tu seras encore plus une super-héros. La vie n'est qu'initiation.

20/1/10 01:16  

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