lundi, novembre 01, 2010

Je, tu, il/elle, nous, vous... Eux.

UTOPIA


Il y a longtemps... très longtemps que j'avais en tête, envie, d'un billet sur notre recomposition. Par micro touches de pointilliste j'en ai parlé par ci par là. Des uns, un tout petit peu des autres, pas du tout de certains et probablement pas de l'essentiel.
Le déclic c'est aujourd'hui, en réponse à un autre billet ailleurs dont l'auteur se reconnaitra.

On n'a pas le mode d'emploi. Parce qu'il n'y a pas de mode d'emploi. Il n'existe pas. Lorsqu'éperdus d'amour le Doux et moi nous sommes rendus compte que le quotidien avec l'autre devenait vital, s'est posée la question des... ENFANTS de l'autre. Eux entre eux. Eux avec nous. Nous avec eux. Eux avec leur parent. Ce sont toutes les relations établies qui se modifient, du fait du choix des 2 adultes. Il leur faut intégrer bon gré mal gré un autre adulte au quotidien... d'autres enfants... un autre type de relation avec leur parent "recomposant".

Nous avons commencé discrètement par des week-end tous ensemble... puis des vacances... Nous avons regardé l'autre, notre nouvel amour, inter-agir avec notre progéniture, notre amour viscéral. Nous avons regardé sa progéniture, ses amours, en relation avec nous-même.
Quelques couacs. Mini. Infimes. Inévitables. Parce qu'on ne reconstruit pas à partir de rien mais à partir d'histoires personnelles kaléidoscopes, des ronds et des carrés, sur des braises encore rougeoyantes. Et puis on reconstruit également avec celui d'En-face comme nous l'appelons ici. L'Autre parent. L'Ex. Rarement inoffensif. Mais pour être honnête, l'ex doit en dire autant de nous.

Ici, ce sont 3 garçons d'un coté et une fille/un garçon de l'autre qui étaient appelés à régner -araignée araignée à vivre ensemble. Quasiment du même âge. De 13 à 5 ans. Qui tout de suite, je mesure aujourd'hui cette chance que nous avons eu, ô mystérieuse alchimie, se sont entendus comme larrons. Tous se sont coulés sans trop de difficulté dans le nouveau groupe, prenant ainsi une position nouvelle dans la fratrie. Un ainé devenait 3è, un 2è le 4è et un garçon qui n'avait qu'une soeur récupérait 3 frères plus jeunes, un benjamin de 3 devenait benjamin de 5. Avant d'être tous soudés à l'identique par la naissance d'une soeur commune.

Depuis la naissance de mon ainé, son père et moi étions en profond désaccord sur l'éducation des enfants. J'ai observé Doux avec les siens. Je l'ai observé avec les miens. Je me doute qu'il en a fait de même, c'est de bonne guerre. J'ai aimé sa façon d'être père. Je ne me serais pas senti le courage de vivre au quotidien, de confier mes enfants à nouveau à quelqu'un qui aurait eu une conception différente. Trop d'énergie et de contrariétés dont j'avais décidé de me passer. L'amour mais pas à n'importe quel prix. Punir pour les mêmes choses. Lâcher la bride à l'identique. Un niveau de patience et de tolérance similaire. Sinon simultané, tout au moins en alternance, afin de compenser les fatigues de l'autre. Par des chemins identiques, amener ensemble nos enfants à devenir des adultes. Nous voyons le monde de la même façon. C'est reposant. Très. On passe notre énergie à autre chose. Ensemble. Non pas l'un contre l'autre. Jamais. C'est un luxe. Et ça ne sont pas les contrariétés externes qui manquent.

Sans ce pré-requis de départ, il y a belle lurette que notre couple ne serait plus. Et l'utopie de famille recomposée aurait sombré avec. L'amour seul ne suffit pas à faire passer toutes les couleuvres grosses comme des anacondas. Hélas.

L'adhésion des enfants ? Si nous les avons vu vivre sereinement les vacances, il n'était pas pour autant évident qu'ils accepteraient de partager leur quotidien avec un autre adulte que le parent connu. Qu'ils accepteraient remontrances et affection de cet étranger. A qui ils doivent, exige-t-on d'eux, obéissance et respect. Qui prend la place du parent absent et les oblige à la déloyauté, croient-ils.

Le beau-parent n'est pas le parent, n'a pas l'autorité parentale (non non, il ne l'a pas,"on" en a parlé mais c'en est resté aux promesses...qui n'engagent que ceux qui y ont cru) n'a même, au quotidien, pas le droit de signer les mots d'absence ou les autorisations de sortie dans le carnet de correspondance ; n'a en théorie même pas le droit d'aller chercher l'enfant à l'infirmerie du collège ou en permanence s'il n'a plus cours... n'a en théorie pas sa place lors des réunions parents-profs. Peut l'emmener à l'hôpital en cas d'urgence mais ne peut pas aller le chercher... Vous pensez comme c'est pratique, dans ce cas ! Heureusement, dans la pratique de la vraie vie, nos interlocuteurs sont souvent plus intelligents que la théorie.

Etre beau-parent, c'est l'école de l'humilité. C'est accepter, juridiquement et officiellement, de n'être RIEN pour l'enfant que l'on co-élève comme le sien, à qui on donne de l'affection, que l'on nourrit, que l'on habille, que l'on trimballe aux activités extra-scolaires et aux soirées chez les copains. Rien du tout. Accepter en cas de séparation ne plus exister pour cet enfant, quelle que soit l'affection et les liens noués. Etre beau-parent, c'est l'école de l'humilité. C'est accepter d'aimer "à perte", parfois même pour ne recevoir qu'ingratitude et mépris. Qu'importe. C'est le job qui veut ça. C'est se remettre en cause et en question en permanence... C'est de la culpabilité de tous les jours. C'est accepter que les liens qu'a le compagnon/compagne avec ses enfants soient différents que ceux qu'il noue avec les nôtres. Puisque nous les pratiquons également à l'inverse. C'est leur laisser leur histoire commune. Vivre et construire ensemble ça n'est pas effacer le passé de chacun. Et croyez-moi, lorsque 2 divorcés décident de vivre ensemble, il y a dans la corbeille non seulement les enfants respectifs mais également les ex, les nouveaux beaux-parents (n'est-ce pas, Cellequisereconnaitra?!), les amis (ou futurs-ex amis...). C'est clairement au début un ménage à 4 :-)

Pour peu que la sauce ne prenne pas, que le courant ne passe pas entre les enfants et le beau-parent, l'affaire est morte-née. Ou presque. Les relations ont tout de suite été tendues (pour le moins) avec ma belle-fille. J'ai essayé des trucs. Et des bidules. Et d'autres choses. ça ne pouvait venir que de moi, puisque c'était moi l'adulte. C'était donc forcément à moi et à moi seule de faire l'effort. Croyais-je. j'ai acheté et lu pléthore de livres. Des recettes présomptueuses parfois. Des suggestions souvent. Je me suis inscrite à des forums, j'ai longuement lu les autres. J'ai lu le livre de Dan Franck (Les enfants). Et puis j'ai fini par tout envoyer valser. J'ai fait comme j'ai senti. Comme j'étais. Advienne que pourra.  Jusqu'à baisser les bras. On ne fait pas boire un âne etc.

Il n'y a pas de recette. Il n'y a pas d'expérience qui serve aux amis. Et depuis quelques années je me désole de constater parfois-souvent que nos amis recomposés finissent par "décomposer" à nouveau. Ou presque. ne laissant entre eux que le fil ténu des amants. Plus de vacances ensemble. Une cohabitation qui n'en est pas vraiment une. De douloureux personnages qui se croisent sans se lier. Qui s'évitent s'ils le peuvent dans une grande maison. Un rêve qui s'étiole. Parce que certains membres n'ont pas voulu de ce rêve-là. Je constate avec tristesse que lorsqu'on recompose avec des ados, ou des pré-ados, sans généraliser mais d'après ce que j'en ai vu, ça ne colle pas. Trop tard ? Mauvais moment pour ces enfants ? Bad karma ? Peut être.

Chez nous non plus, pas plus qu'ailleurs ça n'a collé avec l'ado. Le temps a passé, l'ado est devenue adulte et même s'il  y a aujourd'hui un respect mutuel et une affection tout en retenue, demeure pour moi la frustration de ces rendez-vous manqués, de ces années vides des liens avortés que nous aurions pu nouer. Notre relation a été à l'inverse de ce qu'elle est entre son jeune frère et moi. Tout est si fluide et facile, entre nous.

C'est un pari, la famille recomposée. C'est un pari risqué. C'est jouer avec des dés souvent pipés, c'est jouer selon des règles sur lesquelles nous n'avons que peu de prise. C'est donner beaucoup d'énergie, de capacité à rêver, de soi. Avec un résultat dont le décodage nous échappe.

Je souhaite courage, abnégation, humilité infinie à tous les recomposés actuels ou à venir. Parce qu'il n'y a nulle recette infaillible et que sur le métier l'ouvrage est remis un millier de fois.

Parce que rien n'est jamais acquis. Rien n'est non plus à jamais perdu.


To whom it may concern...

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24 Comments:

Blogger bricol-girl said...

Le beau-parent qui n'est rien et donne pourtant beaucoup, encore une aberration de l'administration. Bravo à toi pour cette belle réussite, résultat d'un combat journalier.

2/11/10 06:27  
Blogger Anne said...

Il y a encore beaucoup à faire pour mettre la loi en adéquation avec la réalité!!!

2/11/10 08:14  
Blogger Lapunaise said...

J'aimerais rajouter, qu'à à la base c'est la force de l'amour, c'est l'adéquation entre les deux adultes qui donnent le point d'orgue d'une recomposition. Si comme tu le dis si bien, ils sont éperdus d'amour, et sur la même longueur d'onde, c'est eux qui vont donner aux enfants le point d'équilibre. C'est cet amour et cette unité entre eux qui fera front. S'ils sont juste amants, ça ne suffira pas.

Il faut être plus "amoureux" que ça, il faut être profondément jardinier de son bonheur pour pouvoir le transmettre aux autres.

L'enfant se précipitera sur la plus petite faille, celle où pourrait se glisser une fourmi naine, pour creuser le désordre.

Etre amants ne suffit pas, il faut être heureux, égoïste de l'entretien de ce bonheur pour réussir aussi une recomposition, pour donner aux enfants, à la famille, aux amis, la chance de profiter d'une autre vie, recomposée.

2/11/10 08:25  
Blogger Unknown said...

Belle note Tatie!!!
(Et moi, je suis bien contente que Mister Grumpy n'est pas d'enfants, c'est plus facile quand meme...)

2/11/10 08:28  
Blogger Unknown said...

n'ai....c'est mieux hein? -p

2/11/10 08:28  
Blogger *isadora* said...

je crois qu'il va cheminer un moment après que je l'ai lu, ce billet.

Merci (je ne sais pas pourquoi au juste, mais merci).

2/11/10 09:35  
Anonymous Myosotis said...

J'ai rarement lu quelque chose d'aussi profond, d'aussi beau, d'aussi vrai et d'aussi honnête sur les recompositions. Comme le dit ***, c'est un billet qui va cheminer longtemps...

2/11/10 17:24  
Anonymous co de contes said...

belle réflexion...je ne suis pas concernée.;quoique..même sans être re-composée.;il a fallu composer.;avec l'Homme .;avec chacun..pour un édifice qui me/nous plait...
et il est temsp de faire bouger cette loi.;pour tous ces beaux-parents souvent plus que certains parents

2/11/10 17:55  
Blogger  Célestine ☆ said...

Chère FD, depuis que je te connais, enfin bloguesquement je veux dire, depuis que tu écris ton quotidien, certes, pas très souvent mais on comprend pourquoi, ton quotidien courageux, difficile et en même temps tellement empreint d'optimisme, c'est l'amour qui transpire dans tous tes billets..Cette force que vous avez tous les deux à "jardiner votre bonheur" (quelle belle image!).
L'amour et l'intelligence de la situation, des situations. Tout est clair dans ce magnifique billet: vous avez su imposer fermement et doucement votre vision du monde mais sans jamais empiéter sur la sensibilité des enfants de l'autre. Le demi-échec que tu ressens avec l'"ado", ne t'est-il pas venu à l'esprit qu'il vient peut-être de lui, et que même dans une famille "normale" (mot à utiliser avec circonspection) il aurait peut-être réagi de la même façon, avec la même intransigeance...
Non, ton Doux et toi, vous pouvez être fiers.Vraiment.
bises émues
Célestine

2/11/10 18:50  
Anonymous Anonyme said...

Que dire de plus ? Rien. Analyse fine et complète. Je crois que tu places parfaitement le « problème » : entre les recompositions avec enfants jeunes – qui peuvent fonctionner – et celle avec ados – qui sont vouées à l’échec (mon intime conviction) – il y a les cas intermédiaires pour lesquels on se bat car leur issue est variable. Dans ces cas, il faut en plus faire en sorte que l’hostilité des aînés ne contamine pas la curiosité et la malléabilité des plus jeunes.
LPQR

2/11/10 20:49  
Blogger Delphine said...

FD: en te lisant on a envie de dire que tu as de la chance, mais je me reprends pour te féliciter car cette "chance", cette harmonie, c'est à force de travail et d'amour, de réflexion et de patience, d'ouverture et de don que tu y es parvenue. Alors bravo pour ce billet mais aussi pour ce que représente ta famille après certaines tribulations que vous avez pu connaître... gros bisous

3/11/10 19:33  
Anonymous Jéolianne said...

C'est un billet magnifique où transparait toutes les nuances que peut prendre les relations qu'entretiennent les membres d'une famille recomposée. C'est aussi difficile (dans une moindre mesure certes mais je vis cette situation) de se positionner quand apparaissent de nouveaux neveu et nièce! C'est probablement parce que je ne positionne pas encore dans mon petit monde ce nouveau beau-frère. Merci pour ce billet et les réflexions qu'ils suscitent. Bises (des grosses c'est la reprise quand même!!)

4/11/10 13:38  
Anonymous Hopla said...

Eh bien moi cela me file la gerbe ces histoires de famille recomposée. J'aimerais rappeler qu'en cas de divorce tous les parents qui n'ont pas la garde officielle ne sont pas démissionnaires pour autant.

Oui il y a "encore beaucoup à faire pour mettre la loi en adéquation" avec la réalité comme dit l'une d'entre vous.
La réalité par exemple de ces parents exclus de la vie et de l'éducation de leur môme parce que l'autre parent se remariant trouve plus confortable de jeter l'ex aux oubliettes pour construire son fantasme de famille recomposée.
"Mais enfin mon chéri il est très bien ton nouveau papa"
"Le beau-parent qui n'est rien et donne pourtant beaucoup" Elle est salée celle là !
Nous sommes quelques milliers à pouvoir répondre à ça que nous ne lui avons rien demandé à ce beau parent et que chaque seconde qu'il ou elle passe avec nos enfants est un viol et une souillure.

Combien qui ont la garde officielle et qui s'en vont vivre leur nouveau et merveilleux amour à l'autre bout du pays en laissant l'autre parent en plan, comme s'il n'existait tout simplement pas. A charge pour lui ou elle de se démerder pour voir ses enfants quelques jours par an.

Donner des droits aux beaux parents ! Alors que ceux des parents légitimes qui n'ont pas la garde sont bafoués, piétinés, méprisés, sacrifiés au seul intérêt de celui qui a la résidence principale. C'est d'une écœurante aberration.

5/11/10 10:27  
Blogger FD-Labaroline said...

* Bricol girl, merci du compliment. Je ne suis pas la seule et rien n'est jamais parfait non plus ;-)

* Anne, ah ça... mais il y a plus urgent pour l'instant :-)

* Lapunaise, tu as raison, être amants ne suffit pas... c'ets un début mais il faut bien plus.

* Kaki, le bon plan, le mec sans mômes ! Sauf que j'aurais eu du mal à lui imposer les 3 miens !

* Isa, va chemine va trottineuh.. mais pas deci-delà-cahin-caha :-) Take your time !

* Myosotis, merci mais ça n'est que notre réalité et observation de chez nous... Pas forcément transposable.

* Co,l'équilibre d'une communauté ne s'improvise pas, du moins il n'est évident simplement parce que ses membres sont du même sang !! ça se construit... partout.

* Célestine, bien sûr que la question de l'ado mal chez nous s'est posée de l'ado mal ailleurs également... mais ça n'aide guère pour autant au quotidien... par ce qu'un ado qui refuse, ben de ton sang ou pas de ton sang tu n'arrives pas à grand chose sauf à être psy et exterieur!

* Jeolianne, ça ne doit ps être très facile non plus, la nouvelle position de ton nouveau-beau-frère... laissez-vous le temps de vous faire à la situation.Sans préjugés.

* Hopla... pour une fois que tu commentes chez moi, bonjour le cadeau :-) Une pointe d'aigreur, peut être ? Un divorce difficile toujours pas digéré il semblerait... Sans rancune ;-)

5/11/10 10:55  
Blogger ms said...

Comme le dit si bien Delphine, il faut beaucoup de travail pour arriver à cela. Quand au role du 'beau-parent', si je comprends qu'il lui faille un statut, cela me fait peur aussi (cas familial de l'ex qui veut rayer le père et qui indique son ami en tant que personne responsable ... ). Tout est une affaire de personnes intelligentes !

5/11/10 17:08  
Anonymous cannelle said...

Oh le sujet !!!! Dur...

Famille recomposée ou non, élever des enfants n'est pas toujours simple. Nos belles théories du départ sont souvent mises à rude épreuve. Mais ce n'est rien à côté des années de galère qui surviennent au moment de l'adolescence.

Lapunaise parle de "petite faille"
FD après des tas de lectures tu as fait "comme tu as senti". On peut se documenter, lire, écouter, réfléchir, il n'y a pas de solution toute faite. Chaque famille, chaque jeune est différent. Et quand la recomposition vient se superposer à ces problèmes-là, c'est la goutte d'eau qui .... J'ai remarqué qu'un ado se prend parfois un "adulte référent", rarement celui qu'on voudrait !!! Alors si ça ne passe pas avec le père, le beau-père, la belle-mère, je pense (et c'est ce que j'ai répondu sur un autre blog) qu'il vaut mieux mettre en veilleuse quelque temps.

Je viens de terminer 2x6 ans de hauts, de bas, de pleurs, de joies aussi. Des enfants qui refusaient l'autorité de l'un, de l'autre (souvent de l'un). Patience. Beaucoup de patience et ne pas se prendre la tête pour les choses sommes toutes sans importance (ex le look !!!). En faire des adultes responsables, mais à LEUR image et non à la nôtre.

12 ans de communication et de cohabitation difficile. Puis la délivrance. Les dicussions à demi-mots "j'étais pas facile..." C'est bon, c'est du passé. Voilà. Puis quel bonheur d'avoir enfin des adultes en face soi !!!

Ce que je tente de dire c'est qu'un ado c'est connu, c'est ingrat. Nous, eh ben il faut composer (ou re-composer) avec.
Rester soudé en couple. Coûte que coûte. L'ado n'a pas tous les droits, et surtout pas celui de briser la famille.
Mais il ne faut pas fermer la porte, laisser s'échapper un peu, surveiller... de loin et attendre.
Non ce n'est pas du temps perdu.
Mieux vaut un peu de distance que risquer un départ sans retour.

FD ton billet est magnifique
Je ne sais pas quoi dire d'autre.
Magnifique.

6/11/10 18:09  
Blogger FD-Labaroline said...

* Ms, il y a dans les divorces un écueil qu'il faut à tout prix éviter : la rancune et la volonté de "punir" l'autre ou de lui faire du mal. Mais ça demande un sacré travail sur soi pour prendre de la distance et ne pas pénaliser l'autre parent en représailles, comme lui ôter des droits sur ses enfants en substituant quelqu'un d'autre officiellement ou officieusement. Mais sans pour autant se substituer à l'autorité de la mère, si je reprends mon exemple perso, nous adulte cohabitant avons un devoir éducatif envers le bel-enfant.. A nous de savoir où se situe la limite, la frontière à ne pas traverser. Comme tu dis, oui, tout est affaire de personnes intelligentes...

* Cannelle, merci pour ton commentaire, il est magnifique... Tu as mille fois raison quand tu dis qu'il faut savoir la mettre n veilleuse quelques temps, s'éloigner, se détacher (mais pas trop) pour éviter le point de non-retour (au sens propre comme au figuré) Chaque adulte possède son "point d'inflammabilité", à lui de savoir éviter l'explosion dévastatrice.

6/11/10 18:36  
Blogger Unknown said...

Tu me manques dis donc!!!!

10/11/10 12:25  
Anonymous françoise (salpi) said...

Et bien, dis donc.

Moi qui suis toujours en train de me plaindre de ce que tu n'écris pas assez souvent, je dois dire que ça vaut le coup d'attendre.
Ton billet est absolument bouleversant d'intelligence et de finesse.
ton billet mériterait,précisément, d'être repris, ou lus à des divorcés qui voudraient tenter l'aventure.

Tu parles, en conclusion, de "demi echec", relatif. Je te trouves bien sévère.
Moi qui ai eu la chance de pouvoir mener à bien le bateau de mon couple, et de l'éducation jusqu'à bon port (au sortir de l'adolecsence), je tiens à te préciser que "chaque jour remettez votre ouvrage", est tout aussi valable, dans une famille "non recomposée".

Aimer, c'est prendre des risques, c'est se mettre en danger, qu'il s'agisse de son amoureux (se), ou de ses enfants, et ce, que ce soit dans une famille "normale", ou recomposée...
J'ai vécu, moi, ado, dans une famille en constante "non bonheur", et crois moi, je suis absolument certaine que c'était bien plus destructeur, pour l'ado que j'étais, qu'une famille recomposée...
"recomposer, c'est prendre de gros risques", soit ! mais c'est le risque à courir pour parvenir à réussir une recomposition, chose que toi, tu vas réussir, même si ton ado, te pose quelques problèmes.
Moi, j'ai l'intime conviction que tu as vous avez les qualités pour parvenir à vos fins, à vous trois....
Je t'embrasse tendrement,toi, et toute la troupe. Et je te remercie mille fois d'avoir la gentillesse de nous parler ainsi.

11/11/10 08:32  
Blogger janelski said...

Mes compliments pour ce témoignage qui me fait découvrir plus avant par procuration les affres des familles recomposées. Je m'en vais de ce pas, conseiller la lecture de ton article à une personne chère à mon coeur qui se trouve confrontée aux mêmes questions aux réponses très aléatoires que toi.
Bises

12/11/10 09:59  
Blogger Le jardin d'aloès said...

Quel beau témoignage. En effet, ce ne doit pas être évident une situation comme celle-là au moment de l'adolescence, ni pour l'adulte, ni pour l'ado. Je connais un cas similaire puisque c'est mon mari qui l'a vécu. Il avait 15 ans (au moment de l'arrivée du beau père). L'aîné (mon beau-frère) des trois garçons a refusé les remontrances ou autre et les deux autres ont fait un transfert sur ce nouveau "papa". Hors, la maman est décédée avant le beau papa et au moment de l'héritage, les fils (qui étaient adultes à ce moment là) savaient que la maman avait enlevé l'usufruit de la maison au beau-père, mais lui, ne le savait pas. Et les trois frères lui ont proposé d'aller chez le notaire pour régulariser la situation. La réaction du beau-papa a été violente au départ car il a cru que les 3 frères voulaient vite récupérer leurs affaires et ne plus le voir (ça lui est déjà arrivé avec son ancienne épouse).Au final, les trois frères ont arrangé la situation et beau-papa reste le papi des nièces et le beau-père des femmes de chaque garçon.
Il faut du courage des deux côté et bravo pour le tien.

12/11/10 12:52  
Blogger Jane said...

:,(

12/12/10 19:11  
Anonymous Aubep said...

Je ne peux pas lire ça sans laisser une trace de cette lecture.
Merci de savoir dire en mots ce que parfois l'on essaye d'expliquer vainement.
Te lire est vraiment un plaisir qui se confirme.

10/3/11 14:23  
Anonymous KaMaïa said...

Un commentaire plus d'un an après, je ne crois pas que j'avais fait aussi fort ;)
Mais c'est aujourd'hui que le sujet me touche réellement. Alors merci parce que c'est très instructif, même si pas super encourageant puisque chez nous, c'est quasi que des ados : 14, 13, 12, 11 et bientôt 9 ans.
Tous en quinconce d'ailleurs : un à moi, un à lui, une à moi, une à lui, un à moi.
Entre eux, ça se passe bien, entre eux et moi, ça se passe bien aussi, entre eux et lui aussi mais qu'en sera-t-il au quotidien ?
On verra...
Le problème n°1 qui se pose en ce moment, c'est de trouver un sweet home assez grand pour tous nous accueillir à la fin de l'année scolaire. C'est incroyable combien les habitations sont encore bâties sur le modèle papa/maman/2 enfants !

11/11/11 15:47  

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