dimanche, juin 19, 2011

A vos marques, pieds... Partez !

Je sais, c'est archi nul comme jeu de mots mais je n'aime pas être obligée de réfléchir à un titre, comme le champ "objet" d'un mel. Quand on téléphone à quelqu'un on ne met pas un titre à notre Allo dès qu'il décroche... Fin de parenthèse.

Avec les beaux jours, le marronnier de la blogosphère alterne entre perdre du poids (et son corolaire "je m'achète un maillot de bain") et Comment sortir mes pieds dans le monde sans honte.  Au moment où une copinaute me rappelle l'opération "Vivre avec 100 objets maximum", apparaissent pléthore de produits spécial pieds sur la blogosphère et dans les magazines dits "féminins". Le marketing a encore de beaux jours devant lui, moi je vous le dis...

Petit retour en arrière avant d'attaquer le vif du sujet. Quand j'ai commencé à faire mes cosmétiques, produits de soins et d'hygiène familiale moi-même (pour de classiques raisons d'eczémas filiaux incurables et dont le traitement me rendait chèvre), j'ai découvert que finalement, à part un discours mercatique savamment construit et 0,1% d'ingrédients vaguement spécifiques, il n'y avait guère de différences fondamentales entre une crème pour les pieds et une crème contour des yeux. Grosso modo. Les deux parties du corps ayant les mêmes besoins : être nourries et hydratées. Plus l'un que l'autre en fonction des saisons ou du stress, il suffit d'écouter sa peau, comme on écoute sa faim.  Autant vous dire que mes placards de salle de bain s'en sont trouvés allégés et mon porte-feuille m'a également remerciée. Pour autant, je ne renonçais pas aux activités très girly que sont les crémages divers et autres tartinages spécifiques.

C'est à l'aide d'ouvrages surtout américains que j'ai commencé à ouvrir les placards de la cuisine, partant du principe simple, et il me semble en avoir déjà parlé ici, que ce que je mets dans mon corps, je peux aussi le mettre sur ma peau (l'inverse est moins vrai...) A moi le bonheur enfantin et sensuel de me tartiner le visage de fraise ou de banane écrasée, de yaourt au miel, de m'enduire les pieds de miel et de sucre roux en patouillant. Et depuis, franchement, je ne m'en lasse pas. Se faire un masque pour le visage avec du yaourt nature, du miel, de l'eau de fleurs d'oranger ou de l'eau de rose ou de lavande et terminer le reste à la petite cuillère ouvre également de nouveaux horizons culinaires (j'ai ainsi découvert le smoothie banane-fleur d'oranger-lait d'amande-miel qui est un bonheur pour la peau et un délice dans les verres du goûter)

Mais là, je vous parlais de pieds. Je vous ferai peut être plus tard un best of de mes meilleures recettes double usage, pourquoi pas.
Voilà donc, à la demande impérieuse de Kaki qui voulait en plus les proportions (?), ma routine spécial pieds (passionnant, n'est-il pas...), ces mal-aimés oubliés au fond des chaussures l'hiver et qui se rappellent à notre souvenir en même temps que nous redécouvrons les sandales à talons. Routine a effectuer toute l'année, sans mollir, chaque semaine (ou presque). Car tout ce qui est fait l'hiver, ce sera ça de moins à faire aux beaux jours. Un peu comme la cigale et la fourmi.

Le bain de pieds

Certes, ça fait un peu Rica Zaraï dit comme ça, c'est tout sauf glamour mais ça fait un bien fou (et des pieds de rêve a posteriori)
Une demie bassine d'eau tiède dans laquelle vous jetez une petite poignée de gros sel de mer, une grosse cuillère à soupe bien bombée de sels d'Epsom à la fois délassants et détoxifiants, une grosse cuillère à soupe également de bicarbonate de soude pour adoucir l'eau. Trempouiller tranquillement jusqu'à ce que l'eau refroidisse.

Le gommage

Gardez les pieds au dessus de la bassine et procédez au  gommage, une fois la peau des pieds bien ramollie et humide. A préparer donc avant de tremper les pieds et à garder à portée de main.
Une grosse c. à soupe bombée de sucre de canne roux (type cassonade, à gros grains), la même quantité de sel fin gris (gris, iodé, c'est bien), une dizaine de gouttes d'huiles essentielles de citron et/ou de lavande, une c. à soupe de miel liquide (facultatif), une c. à soupe de farine d'avoine ou de farine de riz et suffisamment d'huile (à verser doucement) pour obtenir une pâte qui se tienne à peu près, on ne va pas chipoter, il suffit que vous arriviez à vous en tartiner le pied. Pour en faciliter le rinçage, vous pouvez y ajouter une c. à soupe de gel douche ou de shampooing qui fera office de tensioactif et d'émulsifiant. Si vous n'avez pas d'huiles essentielles, remplacez par le jus d'un 1/2 citron. Procédez au gommage de chaque parcelle de vos pieds, avec amour, jusqu'à fonte complète ds grains. Au dessus de la bassine ou de la baignoire, bien entendu. Conservez le reste dans un pot fermé pour la prochaine fois.
Rincer vos pieds, essuyez-les et admirez. Mais ça n'est pas fini, maintenant il faut les nourrir.  Et les masser dans la foulée.

Huile de massage et de soin 

 huile de pépins de raisin ou huile d'amande douce (personnellement je préfère l'huile de pépins de raisin, c'est une huile sèche et qui résiste mieux au rancissement que l'amande douce, plus grasse et plus fragile) dans un petit flacon (50ml par ex), une 1/2 c. à café de gel ou de jus d'aloe vera, 10 gttes d'huiles essentielles de lavande, de géranium rosat, de citron, de menthe, en association ou seules, vous voyez. Si vous n'avez aucune huile essentielle, quelques gouttes de jus de citron.
Et on prend ses pieds dans ses deux mains, et on masse.

Et pour celles d'entre vous qui tambouillent déjà (ou pour celles qui ont des copines qui tambouillent...)

Crème pour les pieds aux AHA

Hydrolat de citron   58%
gel (ou jus, à défaut) d'aloe vera 5%
beurre de karité  12%
huile de jojoba  5%
Emulsifiant Olivem  1000 4%
acide stéarique 3,5%
urée 8%
AHA 4%
conservateur Geogard Ultra (gluconolactone et benzoate de sodium) 0,5%
huile essentielle de menthe poivrée 10 goutte pour 100g de produit

La crème est non grasse, pénètre rapidement et laisse le talon souple et doux, les acides de fruits sont là pour leur effet kératolytique (peeling léger)

Et voilà, nul besoin de dépenser des fortunes dans des crèmes contenant silicones, vaseline et paraffine de synthèse (issues de la pétrochimie) et qui auront à terme pour effet d'étouffer la peau, et au final de la rendre plus sèche et sensible (sujette aux irritations).

Le saviez-vous ?
Le meilleur ingrédient contre les callosités est... la graisse de canard.  J'avoue que je n'ai pas essayé mais lorsque vous ouvrirez votre prochain bocal de confit, faites-moi part de votre expérience !

Bibliographie
Hampikian, Sylvie. Créez vos cosmétiques bio. Mens : Terre Vivante, 2007. 192 p.
Cox, Janice. Natural beauty at home. New York : Owl books, 2002. 316 p.
Coles Johnson, Donna Maria. Making aromatherapy creams & lotions. United States : Storey publishing, 2000. 163 p.
Chagnoux, Thiphaine. Cosmétiques naturels : conseils et recettes plaisir pour préserver sa santé au quotidien. Vannes : Sully, 2006. 173 p.

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vendredi, juin 17, 2011

Lectures d'antan


Nouvelle rubrique, je vous fais ainsi partager mes découvertes webesques, au hasard (ou pas toujours) de mes ballades professionnelles ou pas, sur la toile.
Oui, pour mon métier je circule beaucoup et les musées et Bibliothèques de patrimoine ouvrent leurs merveilles au public. Il suffit d'ouvrir l'oeil. Je l'ouvre pour vous.

From Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF.



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jeudi, juin 09, 2011

Mère

ça craint... Vous savez quoi ? Je culpabilise... et moi, la culpabilité, ça me coupe tout... je culpabilise de ne pas mettre un bon coup de collier à mes lectures psycho pour mon mémoire... Je culpabilise et ça me bloque ; ça me bloque dans l'avancée de mon tricot (qui s'avère être le boulet de l'année 2011... Après le boulet de l'année 2010 encore en chantier) ; ça me bloque dans l'écriture ; ça me bloque dans la lecture sereine et décontractée de tous vos blogs. Comment je gère ma culpabilité ? En me goinfrant tous les soirs de nougat de Montélimar (en provenance directe) acheté en blocs de 1 kilo et dans plusieurs versions. Je gère en faisant une fixation sur les chaussures à talons (là, vous avez le droit de dire que je débloque complet... J'en achète un peu - je suis une faible- mais je résiste quand même beaucoup -je sais être forte-).

Promis, cet été je dévore d'une traite et en apné ma merveilleuse pile à lire, au dessus de laquelle trône Enseigner en EGPA : adolescents en difficultés scolaires graves et durables, ex-aequo avec Les intelligences multiples. Pour la suite du menu je n'ai que l'embarras du choix... entre Psychologie des apprentissages scolaires ou Lecture et dyslexie : approche cognitive.  Et d'autres. Je réitère ma requête faite il y a quelques mois et qui n'a eu aucun écho, :  si certains ont envie de me faire des petites fiches de lecture, n'hésitez surtout pas, hein, je vous fournis le livre !


Voilà les nouvelles. Entre autres. Celles qui m'occupent le plus l'esprit, à défaut d'occuper mes nuits (mes journées sont occupées à autre chose, mon vrai boulot du moment, par exemple) Bref bref bref. Bientôt les vacances !

En rentrant ce soir, sur la route je pensais à mes fils (c'est fou ce qu'on pense en conduisant...) et je me faisais de contradictoires réflexions sur mes attentes de mère.

Je ne voudrais pas qu'ils passent leur temps dehors, offerts aux mauvaises rencontres, dans les champs, dans les bois, dans les villes
Je ne voudrais pas qu'ils passent leur temps collés devant leur écran,  protées modernes enfermés dans la pénombre de leur chambre, des heures à jouer en ligne
Je n'aime pas quand ils sont loin de moi, ailleurs, sans moi
Je m'inquiète quand ils semblent avoir trop besoin de moi, au quotidien, pour gérer les rendez-vous et les paires de chaussettes
Je voudrais qu'ils soient capables de prendre leur envol d'adulte, sans heurts et sans à-coups
Je voudrais les garder près de moi encore longtemps, mes poussinous tous chauds
J'aime qu'ils aient une vie sociale riche et satisfaisante,
J'aime qu'ils aient des amis, qu'ils soient aimés et entourés
J'aime qu'ils aient de la répartie, qu'ils sachent faire la part des choses
J'aime qu'ils aient le sens de la palabre, de la discussion étayée, 
Je n'aime pas quand leur entrainement à la répartie se fait contre moi,
Je n'aime pas qu'ils discutaillent et négocient tout tout le temps avec moi
J'aime qu'ils sachent ce qu'ils veulent dans la vie et qu'ils ne se fient pas aveuglément au dernier qui a parlé
J'aime l'idée que lorsqu'ils seront adultes, je pourrais continuer de les voir lorsque le manque d'eux se fera trop sentir
J'aime l'idée que chacun d'entre eux ait un projet d'avenir et professionnel qui l'entraine au bout du monde,
J'aime qu'ils aient envie d'aider les autres et changer le monde
J'aime leur indépendance, leur volonté de se tester pour aller plus loin
Je n'aime pas qu'ils trouvent la vie que je leur offre trop rigide et codifiée
Je n'aime pas qu'ils se cognent trop souvent  à mon goût aux limites que je leur impose
Je n'aime pas l'idée qu'ils ne puissent pas s'insérer dans le monde en marche
J'aime l'idée qu'ils soient aujourd'hui emplis d'énergie et d'idéaux
J'aime qu'ils soient ce qu'ils sont, et non pas ce que je voudrais qu'ils soient.
J'aime finalement qu'ils testent ici ce qu'ils seront demain.
La famille est un terrain d'experimentations, un champ d'essais
La famille n'est pas un camp de redressement, une usine à clones,
La famille est le lieu où le Ying et le Yang s'affrontent,
se domptent, se maîtrisent.
J'aime me dire qu'ils seront bientôt prêts à être lâchés, que le plus gros est fait, et pas trop mal fait,
Je n'aime pas me dire qu'ils devront affronter la vie tous seuls.

Les gosses, moi je vous le dis, c'est rien que du bonheur. Et zéro angoisse(s) !

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