samedi, juin 30, 2007

Auto-Cado

Non non, je ne me suis pas offert une nouvelle auto, la bétaillère familiale va encore très bien !
J'ai craqué pour ça... un coup de foudre.


Elles irons rejoindre la trentaine d'autres camarades bien sagement alignées sur les étagères. Les mettrais-je ? C'est une autre question...

Dingue de chaussures ? Noooonnn...

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mardi, juin 26, 2007

En être ou ne pas en être...

Je hais les fins d’année scolaire. Non pas parce qu’elles terminent un cycle et que j’aurais du mal avec les au revoir. Non, pas du tout. Je hais les fins d’année scolaires parce que la tradition veut que nous soit infligé le sacro-saint POT DE FIN D’ANNEE.

- Alooooors… tu viens jeudi soir ?

Et là en général je m’embrouille dans une réponse molle, alignant honteusement des prétextes tous plus futiles les uns que les autres. Pour finir par un

- Ben, je ne sais pas encoooore… chuis pas trop sûre… je n’habite pas tout près…

L'alibi "enfant" est toujours très utile dans ces moments-là. "Enfant" peut avoir son spectacle de théatre de fin d'année (même si en vrai c'était jeudi dernier...), "enfant" peut être tout seul à la maison parceque Doux est en déplacement (non vérifiable...)... Petits mensonges peu glorieux qui entretiennent le consensus, la politesse et les conventions. Parcequ'on n'ose pas dire franchement "non, pas envie de vous voir EN PLUS sur mon temps de loisir".
Surtout lorsque la culture locale veut que chacun connaisse et fréquente chacun en dehors du lieu de travail, promène de concert sa progéniture le dimanche, piscine en choeur le samedi et raquette à la neige ensemble l'hiver avec l'Amicale (aaaahhh... "l'amicale"...)

Je n'arrive pas à manger de ce pain grégaire-là. Partir en vacances avec les collègues... me divertir le Week-end avec eux... de la même manière, nous évitons les campings mutualistes du "Groupement xxx" dans lesquels se retrouvent 200 voitures à l'autocollant triangulaire MAIF rouge sur fond vert... Associale non, singulière peut être, prétentieuse il ne me semble pas, bêcheuse non plus... simplement je cloisonne ma vie professionnelle et ma vie familiale et amicale. Suis-je normale ? je me suis souvent posée la question et aujourd'hui avec encore plus d'acuité...

Cette année le pot final s’agrémente de deux départs à la retraite ; autant j’ai jovialement déposé mon obole dans l’enveloppe qui a circulé en vue du CADEAU (grand moment, ça, l’enveloppe, deux écoles s’affrontent : l’enveloppe qui circule en toute confiance ou alors la brave fille qui s’est proposé pour récolter les sous-trouver l’idée de cadeau-acheter le cadeau) Donc je disais.. autant blablabla (voir plus haut), autant la perspective de passer une soirée à faire karaoké (si si, cette année c’est soirée karaoké sur le thème de l'adieu …comprenez mon empressement…) avec mes collègues ne me fait pas sauter de joie comme un cabri.

- Mais tu sais, tu peux venir avec les enfants...

A-t-on essayé de me motiver. La vision de mes six, lâchés en plein cocktail, qui s'agrippant à la nappe du buffet, qui squattant délibérement et sans honte aucune les petits feuilletés, recrachant l'olive ("pffftttt...babon !") ou au mieux son noyau, râclant l'anchois importun, qui entammant une course effrénée autour de ladite table, accrochant un morceau de nappe papier au passage... qui trébuchant et s'étalant de tout son long à 5 cm de la baie vitrée... sans compter les soupirs d'ennui et autres amabilités polies de mes ados ... ("on peut aller dans ton CDI jouer à l'ordinateur en attendant ? pffff....c'est nul") Non, vraiment non...

Donc cette année encore, à la question

- Alooooors… tu viens jeudi soir ?

Je mentirai mal ... pas fière.


S'il s'en trouvent de mes lecteurs qui adorent ce genre de convivialités (c'est toujours un repas de gagné...), c'est de bon coeur que je laisserai ma place, en ayant bien sûr au préalable pris soin de vous présenter à l'assemblée.

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vendredi, juin 22, 2007

Zen... soyons zen...

Finalement, mes colères ne durent guère. Trouver autant que possible le bon coté des situations contrariantes, ou l'aspect "le moins pire" des choses. Regarder en bas parfois au lieu de regarder en haut...
Quand je disais dans un commentaire "affectation pourrave", il ne s'agissait bien entendu pas d'un établissement que je n'aurais pas souhaité parceque j'y aurais des a priori ou une mauvaise expérience, il y a partout des élèves à instruire quel que soit leur origine urbaine ou familiale... et les plus attachants ne sont pas forcément dans les endroits que l'on croit plus "faciles"... Zaboo ne me contredira pas, je me retrouve dans sa façon d'aimer les élèves et le métier (ça n'est à cet endroit-là que le bât blesse... n'est-ce pas...)

Mais là je m'éloigne. Il se trouve que les Grands Sages, dans le tourbillon des barèmes par milliers (souvenez-vous, 50 points par enfant, 7 point par échelon d'ancienneté... etc) ont "oublié" trois de mes enfants, ceux issus d'un premier mariage, enfants du divorce et éléments incontestables de la nombreuse recomposition. "Oubliés" parceque n'apparaissait qu'en bas de page et non surlignée la mention "les enfants résideront à titre permanent au domicile de la mère".
Il parait que ça n'est pas évident que cela signifie "enfants à charge"; j'aurais dû fournir ma déclaration d'impôt indiquant le nombre de parts... documents qui n'était point demandé.

Mais, à toute chose malheur est bon, me console-je, j'apprends incidemment à l'occasion d'un coup de fil aux Instances que "enfants à charge" comprend également les enfants qui ne sont pas de moi MAIS que mon foyer fiscal a à charge. En clair, tous les nains (presque aussi nombreux que les "vrais" mais nettement plus feignants) qui vivent à mon domicile, engloutissent les céréales que je leur achète, font laver leur linge (quand ils y pensent) dans ma machine par votre serviteuse (et la leur accessoirement), subissent les sorties culturo-pédagogico-pseudo ludiques que nous leur infligeons mon complice amoureux et moi-même, s'habillent de vêtements que je leur achète (pas toujours de bonne grâce je l'accorde ..."achète-moi ce que t'aime pas la prochaine fois, au moins chuis sûr que ça me plaira", dire que moi je portais sans moufter les sous-pulls en acrylique que ma mère m'achetait, ou les baskets bien blanches comble de ringardise suprême-même qu'elle les repassait au blanc quand elle les estimait sales), ceux dont je signe les mots dans le carnet (hum...), ceux qui me claquent la porte au nez parce qu'ils n'osent pas le faire "en face" et qu'il est plus facile de se défouler "ici"("en face" comprennez lorsqu'ils sont chez l'Autre), ceux qui ronchonnent 15h par jour, ceux qui trouent leur chaussures en moins de deux mois, ceux qui se nourrissent en douce de compas, de stylos ou de double-décimètres, de gommes (pas possible autrement ou alors c'est qu'ils entretiennent leur classe entière, vu le nombre d'articles qu'ils me font racheter en cours d'année !)

Bref, tous ceux-là comptent comme A CHARGE. Soit, l'année prochaine, SIX enfants. Compteur explosé...

Pour l'instant, la rentrée prochaine m'offre une cure de jouvance, au cas où j'aurais eu envie de retourner 13 ans en arrière. "Titulaire sur zone de remplacement", ils appellent ça. A moi le nomadisme de mes années de néo ! Nomade certes mais près de chez moi, voilà qui, après 24h de réflexion, ne me déplait pas. Et je profite pour lever une idée reçue avant qu'elle n'envahisse les commentaires : non, entre deux remplacements, les titulaires-remplaçants ne restent pas/plus chez eux à se goinfrer de loukoums devant leur télé en attendant un appel du Puppet-Master : ils sont "rattachés" à un établissement dans lequel ils font les heures qu'ils doivent (je dis ça je dis rien mais j'ai lu récemment un dossier Spécial Fonctionnaires- j'adore ce genre de marronnier à la veille d'élections...- dans un magazine qui m'a fait friser les cheveux !)

Et puis qui sait, peut être qu'avec un peu plus de maturité prendrai-je aujourd'hui goût à ce nomadisme professionnel (nomadisme tout relatif, je le reconnais humblement).

L'affaire étant pour moi réglée et digérée (j'ai un estomac à toute épreuve et un cuir de rhinocéros), je vais pouvoir revenir plus sereinement vous raconter mes petites histoires.

Merci à Zaboo pour son dessin que je me suis approprié dans mes mauvais jours !

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lundi, juin 18, 2007

Dépitée...

Pour l'instant je cuve ma colère... mon dégoût et ma déception. Je reviendrai lorsque je serai apaisée... A bientôt.








Parfois, à la même période, j'ai de fortes envies de changer de crèmerie ...

Le premier qui me dit que les enseignants sont des planqués et des privilégiés je ne réponds pas de moi... je mords.

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mardi, juin 12, 2007

Sans titre...












Guère le temps de bloguer en ce moment... en plein inventaire (bah oui, toute seule...)


Les mains et le nez dans la poussière et dans les acariens de vieux papiers.

Passé la journée à inventorier, trier, jeter, classer 4 années d'abonnements à 38 revues diverses et variées...

Activité passionnante du jour, seule dans mon aquarium donnant sur les cèdres du parc, la cour vide, la pâture des 5 chevaux que nous accueillons en fermage : pliage de boites cartonnées à archives. Inscrire au crayon le contenu.

Chouette activité, non ?! demain on varie les plaisirs : étiquetage home-made des boites. C'est pas du scrap-booking, hein, on va faire simple et sobre.

Et jeudi pendant 7h d'affilée on va prendre son plus beau sourir, sa plus belle robe et on va s'insérer dans la chaine des inscriptions pour les nouveaux élèves.

Youpi, joie et bonne humeur...

Ne me plaignez pas, y a franchement plus difficile comme boulot, c'est juste que, bon... ça me laisse moins de temps pour bloguer, quoi !!

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mardi, juin 05, 2007

Comment faire boire un âne qui n'a pas soif...

- Hé, on la ramène pas trop quand on a eu 2,5 en espagnol dernièrement, hein...

- Oui mais d'habitude j'ai 15 alors ça rattrappe...

- ça n'est pas une raison... c'est comme le 7 en contrôle de verbes irréguliers en anglais...

- Pfff... de toutes façons tu verras ça fera pas baisser ma moyenne par rapport au 2è trimestre, alors...

- Ah bon ?!

- Ben oui, je vais encore avoir entre 11 et 12 et encore, c'est parce que je fiche rien.. mais franchement rien du tout... Quand je veux j'ai 16.

- Allez, top là mon gars..

- Hein ?!

- J'augmente ton argent de poche à 30 euros par mois si tu as 17 de moyenne au 1er trimestre l'année prochaine...

- Et si j'ai 16 ?

- 25 euros.

- 30 euros.

- non, 25.

- Bon, OK. Tu vas voir. 25 euros par mois, hein ?

- Oui oui...

- Je vais bosser, réviser tous les soirs, tu vas voir, à l'aise le 16 de moyenne...

- Il faut tenir la distance, hein, pas question de mollir à la Toussaint, c'est de septembre à Noël...

- Ben oui, mais je vais pas commencer tout de suite le sprint sinon je vais m'éssouffler avant la fin... Mais les profs vont m'en vouloir, si j'ai 16 ils vont se rendre compte que je f*** rien avant...

- T'inquiète, ils le savent déjà.

- 25 euros à partir de septembre, à Noël va me faire 100 euros, tranquiiiiille, trop cool !

- Hop hop hop hop !!!! Non non, je commence à donner à reception du 1er bulletin à 16 de moyenne...

- Hein ???!!! C'est trop nul... alors tu me les donneras jusqu'à ce que je commences à gagner mon propre argent.

- Aaaaah nooooon, jusqu'au bulletin suivant...

- et si j'ai pas 16 ?

- Couic. On redescend à 5 euros.

- Trop nul, laisse tomber, c'est de l'arnaque ton truc.

- Oui mais tu auras quand même déjà gagné 75 euros, et une fois que tu as gouté à 75 euros plutôt facile...

- Ouais... Tu vas voir, je vais bosseeeeeer... aah, trop bien... trop facile !


Je sais, je suis une mère affreuse, minable pédagogue dans mon propre foyer, lâche et désespérée, je me sers des plus vils appâts, finalement j'entretiens insidieusement le culte de l'argent, de la carotte, au lieu de valoriser le travail et la satisfaction de la belle ouvrage ; Meirieu, Alexander Neill ou Alfred Binet se retourneraient sur leurs traités de psychopédagogie (et pourtant, Dieu sait combien j'ai été - et suis toujours, j'avoue... fascinée par la libre école de Summerhill ou les théories de Maria Montessori... mais avec la matière première qui m'a été échue, cela ne semble pas fonctionner)

Je cuve ma honte...

...

Mais bon, hein, une fois au front, on fait comme on peut et tous les moyens sont bons pour bouter l'ennemi feignantise aigüe hors du domicile, car cet ennemi-là se reproduit et se répand aussi rapidement que l'amibe dans le marigot saumâtre.

Cela dit, je ne suis même pas sûre que la perspective d'une richesse soudaine motive mon Ainé sur la durée... mais j'aurais au moins tenté ça, après tout le reste depuis des années.

Cochon qui s'en ...