vendredi, décembre 17, 2010

Manteau blanc : spécial Manderley

30 cm. C'était prévu. Pas de surprise ce matin au réveil. Une seule angoisse : aller chercher le jeune à son internat. Doux est parti... avec les chaines.
Manderley, vous aurez de la neige, ça c'est sûr :-)



Libellés :

jeudi, décembre 16, 2010

La magie de Noël

Je m'affaire peu sur mon blog mais je joue les lutins de Noël de mes 10 doigts magiques...

Et je fais des goûters de Noël avec les 6è Segpa...

Et je prends beaucoup de plaisir avec "mes" ENAF (élèves nouvellement arrivés en France) et de la peine aussi. Pour celui qui refuse de dire un mot de français, sa mère étant soumise à un OQTF , nous pensons tous qu'il a de légitimes angoisses... De la peine pour K. qui est absente, et qui le restera pour longtemps car elle est "rentrée en Bulgarie"... Et pour J. qui, le lendemain de ses 16 ans est repartie "finir ses études" en Turquie (doux euphémisme pour dire "mariée"...) A ces enfants qui viennent de poser le pied dans notre pays, avec des espoirs plus grands que tout ce que nous pouvons imaginer... Avec le déchirement d'avoir quitté ce qui faisait leur vie... Avec cet élan et cette volonté féroce d'apprendre notre langue, cette application que je leur vois tous les jours, ces fulgurants progrès qu'ils font  à vouloir s'intégrer ici. Apaisés ? Non. Pour l'être, il faudrait qu'ils se posent/posassent (oui, l'un ou l'autre, choisissez celui que vous voulez ) , sereinement. Et cela  ne leur est pas toujours permis.
Et je pense à la jeune ado de 14 ans qui revenait en France après 7 ans d'absence, en janvier 78, en "réfugiée politique", même si elle était née ici. Mais à la douleur de TOUT laisser ce qui avait fait sa vie pendant 7 ans, amis, quotidien, premier amoureux, oncles, tantes et cousins, père également, elle revenait quand même en culture connue. L'avantage d'une double nationalité... Aujourd'hui, ce retour serait encore plus difficile administrativement qu'il ne l'a été à l'époque.

Alors je suis en colère. Tout le temps. Et triste souvent. Pour eux.
Je rappelle à mes fils tous les jours la chance qu'ils ont d'être nés au bon endroit au bon moment. Dans "la bonne famille" (je me comprends... vous aussi... nul sectarisme ni racisme de ma part.. c'est juste que mes fils ont une couleur de peau "neutre" et un patronyme loin d'éveiller les soupçons... la réalité des choses est ce qu'elle est, même si elle est loin de notre idéal personnel )

E je souhaite malgré tout une joyeuse fin d'année à mes ENAF, en espérant les retrouver tous les 8 à la rentrée...

Libellés : ,

vendredi, décembre 03, 2010

Tombeuh, tombeuh la neigeuhhhh...

Novembre c'est la saison des pneus neige. Si tu te dis, ne serait-ce qu'une seule année, que non cette fois, tu vas la jouer au quitte ou double et reculer le plus possible le moment de chausser les gommes tendres, parce que ça va bien, quoi, on n'est pas encore officiellement en hiver quand même ... eh bien crois-moi, ce petit jeu ne t'amusera qu'une fois. C'était la fois où tu as mis plus de 2h pour faire 20km et où tu as failli foutre ta voiture sous le chasse-neige qui arrivait en face...ça y est, tu te souviens ?

Cette année donc, c'est avec un indicible bonheur que j'ai vu tomber les flocons mardi soir. Bruits du dehors étouffés, blancheur lumineuse qui se répand dans la maison à travers l'imposte au dessus de la baie vitrée du salon... Calfeutrés mercredi. Ce fut un mercredi comme un dimanche : coincés, rien d'autre à faire que regarder tournoyer les flocons en tricotant des mitaines. Lézados ont pris leurs snowboards, les pelles à neige à sculpter des bosses et sont montés dans les champs au dessus de la maison, pendant que la Grenouillette et le Zébulon se vautraient littéralement dans le jardin. Les chats me regardaient d'un air suppliant "fais quelque chose fais quelque chose !", demandaient à sortir pour mieux rester sur le pas de la porte. Pour finir, désespérés, par se caler dans le fauteuil jaune face aux ifs du jardin blanchi. Un mercredi comme un dimanche. Des brioches maison,  des chocolat chauds. Et un Numéro 2 coincé à l'internat de son lycée "viens me chercher y a pas cours" ! Pour envoyer un ultime texto à partir d'un numéro inconnu "c'est Numero2. Perdu mon portable dans la neige faut m'en racheter un pour ce week end". Et là on glousse. Jaune. Mais on glousse.

Et puis quand même, le lendemain, il faut penser aller travailler un peu quand même... On y va. On glisse un peu. On regarde les congères, la route étroitisée, le paysage inconnu. Le collège quasi désert. On est au moins aussi contente de pouvoir mettre ses chouettes bottes de Pocahontas fourrées (les bottes...pas Pocahontas...) que la Grenouillette de mettre ses fameuses bottes de neige ROSES !


Et puis, le vendredi, a peine se dit-on qu'il va falloir récupérer le Numéro2  à l'internat  que re-re-tombeuh la nei-geuh...Et là, en salle des profs, on se console en enfournant des papillottes Révillon en demandant à la cantonade "kicéka-une-pellaneige pour dégager les voitures tout à l'heure " ? Un texto inconnu. "C'est numero2. le lycée ferme on est libérés je rentre avec le père d'un pote". Se demander quand même  comment on accédera au parking de la nounou pour récupérer la grenouillette une fois ma voiture dégagée du parking du collège, enchassée dans la congère du chasse-neige de la mairie (trop pas merci les mecs en gilet orange...)

C'était FD en direct de son collège... qui n'est pas sûre ni de pouvoir désincruster sa voiture dans 2h, ni de pouvoir récupérer sa grenouillette... et qui se demande, avec une dizaine de ses collègues, s'ils ne vont pas passer le week end enfermés dans le collège avec les élèves (aaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhh !)

Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège... 


A vous les studios...


PS : pas de photos parce que mon téléphone ne fait QUE téléphone mais croyez-moi sur parole, 60 cm de neige c'est très très beau !









          JE VEUX RENTRER CHEZ MOI !


Edit. 18h. Ayé, rentrée ! Finalement, ça freine pas trop mal, des pneus neige, ça tient pas très très bien dans les virages, par contre, je trouve...  ! Maintenant le ciel peut déverser tout ce qu'il veut, je n'émerge pas avant lundi !

Libellés :