mercredi, mai 30, 2007

Mots doux...

Il y a quelques jours, je constatais en fin de journée (avec un plaisir évident...) que certains de mes vêtements me devenaient un peu grands (et comme par un méchant hasard, forcément ceux que j'adore...) Qu'un seul se mette à glisser et je me dis que les lessives ont détendu le tissu... lorsqu'il s'agit de 3 ou 4 à la suite, je me dis qu'ils n'ont tout de même pas pu se passer le mot dans mon armoire et me faire une belle blague...

J'en étais donc à profiter de la présence de Doux dans la salle de bain pour penser à voix haute, mais avec public

- C'est bizarre, me dis-je à moitié à moi-même, mes fringues glissent, on dirait que j'ai perdu du poids... (là, si vous me connaissiez vous ricanneriez parceque je ne tiens aucun régime plus de 24h, dans ce domaine-là j'ai une volonté proche de nulle... et puis je passe ma journée à grignotter les cochonneries que je stocke dans mes tiroirs au boulot arrosées de litres de thé vert pour la bonne conscience)

A ce moment-là, tout homme ayant une vague experience de la gent féminine répondrait quoi ? A votre avis ?

Moi j'ai un super Doux, repéré de longue date, attendu des années et finalement cueilli au bon moment. Un attentionné, qui écoute, qui comprend, avec lequel pas besoin de mots... un qui repasse, qui cuisine, qui masse comme pas deux, qui sait offrir de la jolie lingerie... Bref, un "rare". Mais parfois son super programme bug, et il laisse entrevoir les travers du classique Martien (les hommes viennent de Mars etc.)

A ce moment-là, donc , Doux me regarde l'air interloqué (si si Doux-kimelit, interloqué tu étais ! ).
Je fais mine de ne rien avoir vu et j'insiste (peut être n'aurais-je pas du...)

- Il glisse, mon pantalon, c'est pas que j'aurais maigri , quand même ?! (normalement, là, il aurait du sentir le piège à plein nez...)

Regard plus que dubitatif de Doux, le même air que si je lui avais dit que je venais de discuter avec les fourmis de la terrasse ou que je lévitais dans mon sommeil. Mon regard quémande réponse, qu'il me donne illico

-Aaaaaahhh, non, là je crois pas non, t'as pas maigri !!!
Avec une certitude (et une pointe d'ironie) dont je ne me remets toujours pas...



Biiiiiiip... allez, same player, shoot again.








Libellés :

dimanche, mai 27, 2007

Une vie de Nono : l'anniversaire


Le week dernier j'étais chez mon père. C'est pas courant, d'habitude c'est jamais le week end, uniquement "la seconde moitié des vacances scolaires les années paires".

Mais cette fois mon père voulait que je vienne pour le week-end, parceque c'était mon anniversaire la semaine d'avant et il voulait me faire un cadeau, il m'a dit au téléphone.

- Un vrai cadeau d'homme.

C'est quoi un vrai cadeau d'homme, j'ai téléphoné à Djess. Il a dit j'en sais rien attends je vais demander à Greg. Greg c'est le grand frère de Djess (et Djess c'est mon meilleur ami). Il est revenu en rigolant et il m'a dit "tu sais quoi ? Greg il dit que pour un vrai cadeau d'homme ton père va t'emmener aux putes !!"
Il rigolait bien Djess mais moi non, pas du tout, j'avais pas envie d'aller là où il disait Greg et franchement je crois que mon père serait bien capable d'un truc pareil. Même si je lui dis que j'ai peur, il me tapera l'épaule en disant Oooooh, mon Nono, t'es un mec ou bien ?!
Trop la honte... J'espère que c'est pas ça...

Il est venu me chercher à la sortie du collège, Tu vas bien mon Nonooooo...? Mais en général je ne réponds pas, y a des gens comme ça qui te disent "tu vas bien ?" mais tu leur répondrais non je suis mourrant en phase terminale qu'ils te diraient "bien bien" d'un air distrait tout pareil. Comme il fait mon père.

On est passés au magasin de meubles avec la moquette bleue marine, j'ai essayé tous les canapés, tous les fauteuils. Celui que je préfère c'est un en forme de demie bulle tout transparent avec un pied en métal, qui tourne. J'aime tourner en regardant le plafond et imaginer comment ça fait dans une navette spatiale au décollage. J'arrête même de respirer parfois pour faire comme si j'étais à mach 2 sans masque. J'étais en train de faire bloug bloug bloug avec ma bouche et les joues toutes molles quand il a arrété la chaise et il a dit "Viens on va chercher Nicole et on rentre ".

Je me demandais toujours ce que c'était son cadeau. Quand il m'a dit "ce soir on va au restaurant", j'avais envie de répondre "ah non pas encore au Vesuvio" mais il a enchainé "on va manger japonais". Ah. J'avais jamais mangé japonais. Je sais même pas ce qu'ils mangent, les japonais. J'espérais simplement qu'ils ne mangeaient pas des pizzas, comme au Vesuvio.

Eh bien non, ils ne mangent pas de pizza. Enfin, peut être que si mais dans leur pays quand un italien vient ouvrir un Vesuvio, mais c'est pas traditionnel de chez eux, quoi. Pas comme chez nous. Mon père m'a laissé boire une coupe de champagne, il a dit "bon anniversaire mon fiston, maintenant que tu es un grand je veux t'offrir un scooter cet été". J'étais tellement étonné, et content qu' il ait raconté n'importe quoi Greg. J'ai pas eu le temps de répondre.

- Ben alors t'es pas content ?

- si, oh si mais j'ai pas encore l'ASSR, c'est l'année prochaine que je la passe au collège.

La Nicole souriait comme si c'était à elle qu'on faisait un cadeau. Peut être que c'était son idée. Je lui ai souri pour la remercier.

- Je te paie tout ça cet été. Mais tout ça c'est sous condition : tu travailles un peu avec moi au magasin. Pas grand chose, hein, juste ranger un peu, nettoyer, quoi. Tu peux faire ça, hein, faut bien commmencer.

Ça ne me disait rien, ni de travailler avec lui ni le magasin. J'ai baissé les yeux sur mes boudins de riz avec des bouts de poisson dedans, j'en ai planté un avec une baguette en plastique et j'ai touillé dans le truc vert qui pique. J'avais envie de fondre, de ne plus jamais relever la tête. Il faut que je lui dise que j'ai pas envie. Mais son regard pesait trop lourd sur moi.

- Bah alors mon Nono tu fais ta douillette, on veut pas travailler un peu ?

Mes abeilles se sont agités, elles n'aiment pas quand je suis coincé au fond d'une impasse. Le Dr m'a dit Quand c'est comme ça tu respires leeeentement en comptant jusqu'à dix, tu fermes les yeux si tu veux et tu imagines que tu es dans un endroit au soleil, au chaud, sur une plage par exemple et tu écoutes les vagues et les mouettes. Alors j'ai fait comme le Dr Roman m'a dit, j'ai fermé les yeux. J'aime pas quand mon père m'appelle douillette ou lavette ou parfois tapette ou fillette ou des trucs comme ça. J'ai fermé les yeux et j'ai senti la chaleur du soleil, le sab...

Et une énorme vague m'a submergé. Noyé. J'ai aspiré brusquement par la bouche pour chercher de l'air. Mon père venait de me jeter un verre d'eau à la figure. Il fait ça des fois. Mes abeilles se sont noyées, les lâches, elles ne m'ont pas aidé... Elles ont peur de mon père.
Je n'ai pas trop levé les yeux, je ne l'ai pas regardé en face parce que des lance-flammes dans le regard, mon père n'aime pas ça. Sa voix disait

- ... quand je te parle ! Au lieu de me remercier il s'endort celui-là ! BON A RIEN, il a hurlé dans le restaurant.

- Je ne veux pas travailler au magasin... j'irai pas c'est tout.
J'ai pas parlé fort. Je l'ai dit, mais pas fort.

La Nicole était toute blanche, elle roulait ses yeux dans tous les sens, faisait des drôles de sourirs aux gens qui nous regardaient. Elle disait à voix basse ... Jean-Pierre... Jean-Pierre... Mon père avait baissé sa voix mais pas sa colère. Le restaurant m'avait sauvé, je n'avait eu droit qu'à un verre d'eau. Pas sa main. Ni sa ceinture. Ni sa chaussure. Ni quoi que ce soit d'autre qui trainait à coté. Nicole gardait la tête baissée bien à l'abri dans son silence. Moi ça me faisait rien, je suis sûr qu'elle a déjà sa dose la Nicole quand je suis pas là.

- Tu perds rien pour attendre, mon connaud, tu verras en rentrant.

J'ai plus mangé. J'ai juste mis des choses dans ma bouche, mes dents ont broyé pour les faire descendre dans mon estomac. Je ne me souviens plus si c'était bon ou pas. J'avais l'impression de mâcher des morceaux de pneus. Et je les ai avalé, les bouts de pneus, avec de la buée devant les yeux mais je les ai avalé et je n'ai rien dit.

Je n'ai rien dit non plus dans la voiture. Je me collais contre la portière, à l'arrière. Nicole essayait de parler du restaurant, Tu as aimé, Noël ? C'est original, hein, ça change...

Quand la voiture s'est arrétée, j'ai courru jusqu'à ma chambre et j'ai poussé le lit contre la porte et je me suis assis dessus. Je l'ai entendu appeller, crier nom nom, crier des gros mots que même Greg les dit pas... il dit toujours les mêmes, ceux qu'on entendait déjà quand il habitait encore avec nous. Avant l'histoire du chat. C'était pas ma faute le chat. C'était mes abeilles. Elles étaient plus fortes que moi. Mon père criait, criait, je ne me souviens plus pour quelle raison cette fois-là. Il était en colère contre nous,souvent. Le chat miaulait contre mes jambes. J'avais des éclairs devant mes yeux et des bruits d'usine dans ma tête. La fenêtre était ouverte alors j'ai pris le chat.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhh !

Toutes les abeilles sont sortie d'un coup de ma tête. Il était pas mort quand maman est descendue le chercher en criant. C'est pas ma faute, je hurlais en pleurant. Papa m'avait coincé les bras derrière le dos et il me secouait fort. Trop fort. J'ai respiré très vite et très fort pour faire comme on faisait dans la cour de l'école et puis... je me souviens plus. Je veux plus me souvenir. Le chat n'est pas mort tout de suite et on n'en a plus jamais parlé. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à voir le Dr Roman.

J'ai attendu qu'il n'y ait plus de bruit dans la maison de mon père. J'ai attendu longtemps je crois, assis dans le noir par terre près du lit. J'ai cherché dans l'armoire mais je n'ai rien trouvé. Rien du tout, même pas un compas. J'avais perdu le compas de ma trousse, zut. Zut de zut. Alors il fallait que j'attende. Que j'attende pour arrêter de pleurer. Parceque je ne pouvais pas pleurer tout le temps, quand même, il fallait que je trouve ce truc pour arrêter de pleurer. J'ai mordu mes doigts, mon bras. Je m'en fiche des marques. Même quand ma mère me demande ce que j'ai. Même au Dr Roman je lui dis pas. Mais je crois qu'il sait quand même, c'est un malin le Dr Roman. J'ai pleuré encore plus fort dans le creux de mon bras. J'ai tapé ma main contre la porte de l'armoire, contre le montant de la porte. Jusqu'à ce qu'il crie Attends demain si je trouve quelque chose de cassé dans cette pièce tu vas voir ce que tu vas voir...



J'ai ouvert ouvert doucement la porte de ma chambre et je suis allé dans la cuisine sur la pointe des pieds en marchant au bords des murs. Je connais la pièce, j'ai pas besoin d'allumer. Le frigo a sursauté et s'est arrété de ronronner. L'horloge du four éclairait en bleu, on aurait dit qu'elle était vivante et qu'elle me surveillait. J'ai ouvert un tiroir et j'ai pris un petit couteau. Qui pique bien. Je sais que Nicole les range tous au même endroit. Les grands, les petits, tous les pointus et fins ici. Les autres, les ronds, les à dents, sont à coté dans l'autre tiroir. J'ai glissé à terre, sur le carrelage froid. Et j'ai commencé à lêcher la lame pour voir comment c'était. C'était bien. Comme il fallait. J'ai posé sur le dessus de mon bras et j'ai appuyé doucement. Je n'ai rien senti ou presque rien. Je sais comment faire pour que ça ne fasse pas mal. Juste assez pour déchirer la peau, avant que le sang ne coule. Un trait. Deux traits. Trois traits. Je connais par coeur le chemin pour faire les traits bien parrallèles. De temps en temps dans la pénombre je lêche la lame, pour vérifier que je ne suis pas allé trop loin. La lame est chaude. Ni collante ni sucrée. Juste chaude. J'ai fait 8 traits cette fois, pas tout à fait jusqu'au coude. J'avais pas besoin, ça suffisait, j'étais calmé. Ça fait sortir la douleur de ma tête, desserre ma poitrine et ça calme parfois les abeilles quand les cachets du Dr Roman ne suffisent pas. Ça a picoté juste un peu sur mon bras. Pas beaucoup. Mais je sais que demain une petite croûte va se former, sur ces égratignures trop régulièrement dessinées. J'ai posé le couteau sur la table, au milieu. Exprès. J'ai donné un coup de langue avant, sur la lame. Nickel. Je suis aller dormir. Même si j'avais appuyé la lame plus fort tout le monde s'en foutrait. Ils dorment. Personne ne voit rien. C'est plus facile comme ça.

Nicole m'avait préparé le petit déjeuner sur la table, elle m'attendait. Elle voulait être gentille avec moi mais elle ne savait pas quoi dire. Juste "tu n'as pas trop chaud avec tes manches longues ?" J'ai répondu non ça va.

Personne ne sait rien. Personne ne voit rien. Vous non plus, si je ne vous avais rien dit vous n'auriez jamais su. Personne ne me voit et personne ne m'entend. Parce que je ne parle pas.

Mais ça n'est pas une raison.

Libellés :

lundi, mai 21, 2007

Mes tambouilles, ma testeuse

Préambule

Tout d'abords, je reviens de loin, j'ai reformaté complètement mon PC ce We et ce pratiquement sans sauvegardes (j'ai appris à faire table rase et recommencer une nouvelle vie sans bagage...) Je repars donc avec une virginité toute neuve. Avec cette fois la ferme intention de mettre la session "gnomes" en mode limité. Pas de téléchargements possibles. Na. Résolution 2 : me mettre à un Operating System non propriétaire, entendez du "libre"; j'ai déjà une idée, j'y travaille... j'ai déjà remplacé les IE et autres Outlook et Pack Office... ces geekeries à deux balles étant établies, voici ce qui m'amène...





Il y a quelques jours une copinaute a bien voulu me prêter sa peau pour tester certaines de mes inventions cosmétos...
Elle a donc reçu ceci, en portions miniatures parce que sans conservateurs chimiques donc à durée de vie limitée à quelques semaines dans le réfrigérateur (et que les sceptiques ne se gaussent point, j'en vois déjà une, là, oui oui, là, la reine du Limoncello- elle se reconnaitra!)

* 1 lait de bain rose-camomille-avoine avec des vrais bouts de fleurs biologiques dedans (je vous en ai déjà parlé, donc on va zapper)

* 1 crème visage nuit nutritive à la rose (hydrolat de rose, hydrolat de fleur d'oranger, huile
d'abricot, huile de rose musquée, huile de germe de blé, argan, huile essentielle de rose et d'ylang-ylang)

* 1 crème visage peau sensible camomille-calendula-hamamelis (hydrolat de camomille et d'hamamelis, macérat de camomille- calendula dans huile de pépins de raisin, huile d'amande douce, huile essentielle de camomille, vit. E, gel d'aloe vera.)

* 1 baume fouétté peaux sêches pour le corps choco-coco (beurre de cacao-huile de coco, huile de macadamia, huile de noisette, macérat de gousse de vanille dans huile de pépins de raisin, gel d'aloe vera)

* 1 huile crémeuse pour doux petons (beurre de karité, macerat camomille-calendula, macérat millepertuis dans huile de pépins de raisin, vit. E, glycerine végétale, huiles essentielles romarin et lavande)

* 1 petite barre de massage Gros Dodo (beurre d'avocat, cire de jasmin, huile d'amande douce, huile essentielle de petitgrain-bigarade et de mandarine)

Je crois que c'est tout... Evidemment, j'ai tout testé sur moi avant ou pendant (sauf le lait de bain, je n'ai pas de baignoire, alors je m'en suis fait un gommage pour le corps...!) J'espère que ça allait à sa peau fragile et... mon Dieu, j'y pense, si ça venait de ça sa récente invasion de poux ?!

Libellés :

mardi, mai 15, 2007

Qui veut gagner des miyions ?

(Non non, pas encore de photos des volcans... mais ça va venir... . merci à Tirui de m'avoir remémoré la chanson de Ridan que j'avais entendu à la radio, aimé mais sans savoir qui chantait. Ainé va bien, il a repris ses habits d'ado... hu hu hu réjouisons-nous...)




C'est autre chose qui m'amène aujourd'hui. La chance me sourit, je vais être riche. RIIIIIICHE, vous entendez, RIIIICHE ! C'est la fortune qui vient à moi toute seule sans que je n'aie rien demandé. Ce sont 500 000 $ qui vont sous peu s'inviter sur mon compte bancaire (mon banquier va en danser la javanaise ! ) Sous peu, oui, dès que j'aurai pris contact avec un certain Mr Ogologondu Gozie.

Que je vous narre, quand même. Je reçois ce jour un mel perso, à moi rien qu'à moi. C'est Abbas Danladi qui m'écrit. (Aaaaah, mais vous ne connaissez pas Abbas Danladi ?! ben moi non plus figurez-vous, et c'est pas grave, c'est mon généreux donateur quand même, loué soit son nom)
Abbas Danaladi, donc, m'envoie ceci : (il doit vraiment être aux abois et n'avoir personne près de chez lui qui veuille de son bon argent parce qu'il est obligé de se forcer à écrire en anglais, qu'apparemment il maitrise mal, pour me solliciter ! Et ben un tel effort, je ne sais pas vous mais moi ça me touche...)

My Dear,
Be informed that I was latter successfull in transferring the fund out though your assistance from very begining will not be ignored.I am right in South Korea for investment Purposes but before I left I did signed a Certified Bank's International Draft worth Five Houndren Thousand UnitedStates Dollars on your behalf.Therefore, go ahead and contact my secretary in regards of sending theDraft to you.I did leave instructions for him and he will dully send thefund to you.Your delivery address as well as phone number is curial.Contact Personal Assistance Mr Ogologondu Gozie with this email:secretaryogologondu750@yahoo.fr for details.
Best Regards, Abbas Danladi

Je traduis à la louche :

Chère amie (c'est moi)
Je vous informe que j'ai effectué récemment le transfert de fonds et je n'oublie pas que vous m'avez toujours aidé. Je suis actuellement en Corée du Sud pour affaires mais j'ai avant mon départ signé un ordre de virement international d'un montant de cinq cent mille dollars US à votre intention (pas 200 $, non, pas même 1 000$, ce qui aurait déjà été un beau cadeau... non 500 000 $... soit... attendez, je convertis...bon, au taux actuel du $ ça ne fait que 367 498,50 euros mais c'est déjà bien... non ?!) Je vous invite à prendre contact avec mon secrétaire qui vous enverra les fonds. Je lui ai laissé des instructions à cet effet. Bon, là y a un mot inconnu de moi, de Robert et Collins et de Oxford Concise Dictionary of current English : "curial"... mon adresse et numéro de téléphone seraient "curial"... je suppose qu'il voulait écrire "secured", sécurisés. Pour plus de détails, prenez contact avec mon assistant Mr Ogologondu Gozie à l'adresse suivante secretaryogologondu750@yahoo.fr
Bien cordialement, Abbas Danladi.

C'est gentil, non ?! Comment résister à une telle offre ?! Je n'ai plus qu'à envoyer mon adresse, mes coordonnées bancaires et mon numéro de téléphone au dit Mr Ogologondu Gozie.
Et ça vous étonne, amis lecteurs, si je vous dis que ça n'est pas la 1ère fois ? Que souvent on sollicite mon intervention pour divers transferts de fonds ? Ce sont en général de malheureuses victimes d'un méchant gouvernement africain qui veut leur piquer tous les sous accumulés par leur pauvre papa assassiné à la suite d'un affreux coup d'Etat et ses descendants sont obligés de transférer discrètement des fonds en Europe (paradis fiscal s'il en est; toutefois, si je ne suis pas la mieux placée pour les conseiller, je peux les orienter vers un mien concitoyen réfugié pas loin ...)

Hé, non mais hé, vous n'avez quand même pas cru que je cédais aussi facilement aux sirènes, si tentantes qu'elles soient, de l'appât du gain ?! Nenni, Travail-Famille, telle est ma devise (j'apprends vite, hein ?!) et donc je ne compte que sur le fruit de mon labeur pour m'enrichir (on ne pouffe pas, merci...)

Toi non plus ne cède jamais à l'appel du scam, va voir et fais gaffe au chant des sirènes !

Demain, je vous parlerai plus en détail de ceci, ma nouvelle victime (consentante ) dans un tout autre domaine...


Best regards...

Libellés :

samedi, mai 12, 2007

Heureux...





23.50 Il serait temps d'aller me coucher, plus beaucoup à dormir, réveil programmé pour 5.40.

1.15 Réveil en sursaut. Trop chaud. Pas dodo

2.00 Toujours pas dodo. Je pense à mon poussinou écrasé de fatigue dans un bus quelque part entre Naples et ici. Bientôt. Il faut que je dorme.

3.30 Toujours pas dodo. J'espère que poussinou dort dans son bus.. il faudrait que je dorme... dans deux heures je me lève...

5.40 Le réveil chantonne. Je suis engloutie au fond de mon matelas, pas possible de bouger. Il faut que je bouge... gniiiiii...

Doux est réveillé, plus que moi.

-Tu veux que j'aille chercher Aîné ?

- gniiii... non ça va aller, c'est à partir de 06h, tu vas pas attendre 1h en cas de retard... c'est bon, j'y vais. (En fait non, c'est pas bon du tout... dans le cirage que je suis je serais incapable de conduire sans danger les 15 kms que me séparent du collège. Doux doit sentir mon invalidité...)

- Laisse, j'y vais. Reste couchée.

- Prends un bouquin au cas où il faille attendre (en m'entendant dire ça j'ai honte... un peu)

Doux parti, je fusionne à nouveau avec mon matelas. Non sans avoir réglé à nouveau le réveil sur 07.00, N°2 a cours à 08.00.

07.00 Reveil au son des infos de FI.

07.10 drrrttt drrrrtt.. drrrttt drrrttt... mon portable court tour seul sur la table de la cuisine pendant que chauffe le lait de N°2.

- ça fait une heure que je suis sur le parking et je suis tout seul, il n'y pas de mot sur le portail, rien... je vais rentrer.

Oups, pardon Doux... Kêxéxtafêre ?!!

Je soupçonne un truc... il s'est mis en place une chaine des parents (un parent en appelle un autre qui en appelle un autre et ainsi de suite) au travers de laquelle je suis passée. Flûte.

J'enrage.

07.15 J'appelle une maman (que je ne connais pas mais N°2 est dans la classe de son fils et Ainé dans la classe de sa fille qui est partie aussi...) Je m'excuse platement de la déranger si tôt...

- Ils arrivent à midi.

J'enrage. J'enrage TRES FORT. J'amène N°2 au collège.

08.15 J'appelle le collège de retour à la maison. Confirmation :

- Oui, ils arrivent entre 12 et 13h, ils sont partis tard hier soir ...

Je me recouche en pestant, en me collant contre Doux tout chaud.

10.50 J'émerge d'un sommeil de caillou... je me décolle du lit avec difficulté... Doux est levé.

- Ainé a appelé, ils arrivent à 11h.

- Comment ça il a appelé ?

- oui, il a appelé.
(Aîné n'a pas de portable mais sait très bien où en trouver en cas de besoin...)

Je m'habille en vrac, je saute dans la voiture, les 15 km achèveront de me réveiller, le temps d'arriver et les marques de l'oreiller sur mes joues auront disparu... enfin, j'espère !

11.00 Ils sont là ! Mon coeur de mère fait des bonds de joie lorsque j'aperçois Aîné (en chemisette, bras nus, mais il va attraper froid !). Il se laisse embrasser. Il doit être vraiment fatigué...!

En 10 mn de trajet il raconte les bidonvilles de Naples, la Villa des Mystères, Pompéi (en lieu et place de l'Etna... MERCI MERCI...), le musée de Naples, l'odeur de souffre des volcans, sort de sa poche une pierre couverte de poudre jaune .

Et arrivé dans sa chambre il s'endort. Tout habillé sur son lit. Il a juste eu le temps de répondre à ma question (stupide...) concernant ses dents brossées ou pas... "c'est bon, Val me prétait sa brosse et son dentifrice". Me voilà rassurée !!

16.00 Il dort toujours.


Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Joachim du Bellay, 1522-1560


Pour les photos, ses copains en ont pris, je me permettrai donc de leur faire un bel emprunt pour vous. ASAP.




Libellés :

mercredi, mai 09, 2007

La forge de Vulcain









ça y est... voilà... C'est fait.


Il est parti.


Lundi, la mort dans l'âme, j'ai accompagné Ainé au départ de son voyage scolaire. Des mois, que dis-je, deux années scolaires que le voyage était dans l'air, préparé techniquement depuis la rentrée, LE voyage qu'il était impensable de manquer (je n'ai pas trop osé faire du chantage au voyage, pourtant, il m'a fait sortir de mes gonds plus d'une fois depuis septembre... mais quel parent aurait eu le coeur de le priver de ça ?)

- Cette année nous allons faire la tournée des volcans italiens des îles éoliennes, c'est au programme en SVT.

Spontanément, programme ou pas programme, si je m'étais écoutée, j'aurais crié non, en plein pays de Vulcain... impensable. JAMAIS. Nan-nan-nan-nan-nan.



Est-ce un acte manqué si je ne me suis préoccupée de sa carte d'identité et de sa carte européenne d'assurance que peu de temps avant le départ ? Il les a reçu in extremis, quatre jours avant...

Mais je ne pouvais pas lui faire ça, n'est-ce pas... Donc je n'ai rien dit. J'ai assisté à la réunion d'information, avec le secret espoir que l'un des cracheurs de lave allait se réveiller et que le voyage serait annulé (bah, on peut rêver, non ?!) Nous avons entrevu un menu frémissement en mars, puis en avril dans les profondeurs de l'Etna et du Stromboli (Vulcano ça va pour l'instant... pour l'instant...)

Mais Vulcain n'a pas écouté mes suppliques et a retenu ses ardeurs... du moins jusqu'au jour du départ.

Et lundi, nous étions tous fins prêts, parents et leurs ados sur le parking du collège. Près de mon poussin je suis restée jusqu'au bout, malgré ses regards noirs, j'ai salué ses copains, j'ai donné les recommandations d'usage, j'ai fait la sourde oreille à ses "c'est bon, maman, tu peux y aller, t'es pas obligée de rester".

Je suis restée, j'ai volé le bisou de dernière minute, (j'adore la chaleur de ses joues de rebelle qui sort de l'enfance, respirer brièvement son odeur et sentir le grain de sa peau toujours aussi fin depuis sa naissance...), je l'ai regardé monter, me jeter un regard discret pour bien vérifier que j'étais encore là, il était heureux, tellement à l'aise avec sa "tribu" que je me suis sentie à la fois de trop et rassurée de le savoir entouré, apprécié, araignée sociale qui tisse sa toile d'amis pour maintenant et pour plus tard. J'ai fait coucou de la main, il a répondu discrètement du fond du car et ils sont partis, laissant sur place une grappe de parents démunis, délestés, désemparés, se rassurer mutuellement.

Et je suis rentrée chez moi, le coeur gros, comme chaque fois que je "cède" temporairement la chair de ma chair à d'autres mains (oui... je sais... je me soigne pourtant..!) Je me rassure en me disant que c'est un superbe voyage, qu'il n'oubliera jamais, cinq jours à faire trois des quatre volcans italiens ENCORE ACTIFS, qu'il a une chance inouïe, blabla... mais ça ne me console pas.

En rentrant, il fallait que je me défoule, j'ai dégommé à coup d'eau savonneuse les pucerons qui squattaient les plantes du jardin. ça ne m'a pas calmée, alors j'ai traqué la fourmi en procession, j'ai suivi la colonne pour trouver le nid et j'y ai déversé de l'eau bouillante. Je suis cruelle quand je suis contrariée...

Et mardi, qu'apprends-je... Vulcain à retardement m'a entendue... et depuis lundi , il a redoublé d'ardeur dans les profondeurs de l'Etna.




L'Etna, avril 2007


Et dire que je m'inquiétais parce que qu'Aîné a oublié sa brosse à dent et son dentifrice..!!

Vulcain, fais-lui en voir de belles et d'inoubliables, mais s'il te plait, rends-moi mon poussinou intact, émerveillé mais dans le même état que je te l'ai envoyé...
Merci d'avance.

Suggestion aux enseignants de Sciences de la Vie et de la Terre qui me lisent, pour observer les volcans, pourquoi pas l'Auvergne, c'est bien l'Auvergne aussi, hein... en plus c'est beaucoup moins loin. Et ils ont même fait un "comme-dans-un-volcan-fun-park", alors...

Je vous entends glousser, là, mes fidèles lectrices moqueuses...

Vivement samedi matin 06h... je ne lui en voudrai même pas s'il revenait avec la semelle de ses chaussures NEUVES toute fondue... Promis !

Libellés :

mardi, mai 08, 2007

On s'occuppe...


Je suis toujours par là... depuis le week-end dernier je tambouille à tour de bras pour passer mes nerfs... j'ai même sollicité une nouvelle testeuse qui a bien voulu se prêter au jeu (dangereux ?!) d'essayer mes inventions.

Juste une seule photo, la suite lorsqu'elle aura reçu son colis- surpriiiiiiise !


Lait de bain adoucissant-relaxant aux fleurs de camomille romaine, pétales de rose centifolia et son d'avoine

Libellés :

jeudi, mai 03, 2007

Mirage, mon beau mirage…

Il fait beau, vous l’aurez remarqué, il fait chaud également. On peut alors observer un phénomène qui m’a toujours fascinée, et sur lequel un poète a mis des mots en parlant du soleil qui pleut sur la route (j’hésite entre Emile Verhaeren ou A. de Lamartine, celui qui trouve d’où ces vers proviennent aura ma reconnaissance éperdue)

Et chacun de mes fils m’a posé la question, et chaque fois j’ai cherché la réponse vraie. Et chaque fois j’ai oublié !

L'image est tirée de




Alors cette fois, quand Zébulon m’a posé à nouveau la question, je me suis dit qu’il fallait que je m’en souvienne pour la prochaine fois… Je lui ai parlé d’illusion d’optique, il m’a répondu

- oui ça je sais, je vois bien, mais ça se FAIT COMMENT ?

- je chercherai je te donnerai la réponse.

Et la réponse, c’est Wikipédia qui me la donne et je vous la livre également, ça pourra vous servir à briller dans les cocktails (ou, si comme moi vous ne fréquentez guère les cocktails, ça servira toujours à éveiller l’admiration pantoise de vos proches)

Il s’agit d’un mirage chaud (ne pas confondre avec le mirage froid qui lui est… l’inverse) :

Le mirage chaud ou mirage inférieur n'est pas un phénomène réservé aux déserts surchauffés. On l'observe couramment sur les routes en été : la route chauffée par le soleil occasionne un gradient de température important (air très chaud près de la route), ce qui fait varier l'indice de réfraction de l'air en fonction de l'altitude. L'œil reçoit alors la couleur du ciel par un rayon lumineux s'étant rapproché du sol avant de subir une déviation. Cela crée l'impression d'une flaque d'eau lointaine qui disparaît quand on avance.

J’ai relu plusieurs fois, pour bien m’approprier la définition, afin de la restituer à Zébulon en l’adaptant à ses 9 ans. Je crois avoir grosso modo compris. Grosso modo. On verra ce soir (surtout qu’il ne me pose pas de questions supplémentaires… !)

C'est quand même mieux expliqué , avec force shémas. J'ai tout compris.

N’empêche, il m’en avait posé une, de question subsidiaire, je vous confie la patate chaude…

- C’est le même phénomène que quand on regarde au dessus d’un feu on voit tout flou ?

A toi, ami lecteur, donne-moi ta réponse…

Libellés :