mardi, juillet 28, 2009

Les vacances...

...le camping à la montagne... c'est :

* 02h23... Température extérieure : 8°C. Taux d'humidité 90%. Température à l'intérieur du duvet : 28°. Taux d'humidité 98%.
On décide que finalement on n'a pas tant que ça envie de faire pipi.

* 03h07. En fait, si...

* Le cri nocturne de la fermeture Eclair. Ziiiiiippppp... du duvet. Ramper laborieusement en enjambant Doux en direction de l'entrée. Tenter un ziiiiippp délicat mais marcher sur un coude qui traine. Grognements. A-t-on idée de laisser trainer ses bras en dehors de sa couette, par le froid qui court ? A nouveau ziiiiiiippppp de l'entrée de la tente (oui, nous avons des tentes avec des "chambres", trop classe !) Froisser de ses pas l'herbe jaune et craquante sous la lumière des étoiles... on pourrait presque s'attarder à décrypter les constellations et admirer la voie lactée si on n'avait pas un peu frais dans ses tongs.

* Lapin qui prévient avec force cris tout le camping à 4h du matin qu'elle a fait pipi dans son duvet... On est ravi...

* Se féliciter d'avoir été bien inspirée en prenant des polaires et des chaussettes autant que des débardeurs et des shorts. Parce qu'on se souvient d'une certaine nuit de juillet au lac d'Issarlès où par 03°C nous mettions des chaussettes en guise de moufles à un Lapin de 3 mois avant de la glisser dans le duvet avec nous...

* Ne pas oublier de prendre son anti-histaminique favori avant d'aller visiter la distillerie de lavande et s'en prendre plein le nez des 400 kgs de poussières et de pollen des fleurettes mauves... S'acheter un litre d'eau de lavande pour moins cher que les 250 ml au fournisseur habituel que déjà on trouvait pas cher... En profiter pour acheter l'huile essentielle par flacon de 125 ml...

* Se dire que finalement on devrait aller camper en Hollande, il ne doit plus rester grand monde là-haut... (ceux qui ont l'habitude de fréquenter les campings français comprendront ! ) et se demander pourquoi ils ont l'instinct si grégaire...

* Ne pas tremper un pied dans les superbes torrents, rivières et "marmites" de montagne... être impressionnée par cette faculté qu'ont les zados de se jeter à moitié nus dans une eau certes limpide mais tout de même largement en dessous des 25° tolérables...

* Manger plein de trucs que jamais au grand jamais je n'achète le reste du temps : chips, Nutella, lentilles-saucisses en boite...

* Assister, participer par procuration au démontage et remontage d'une yourte... Pour la première fois, regretter de n'avoir pas réservé à temps une nuit en yourte. Se promettre de venir essayer en hiver.

* Escalade. Accrobranches. Ne pas se lasser de l'imposante masse granitique des aiguilles dressées vers le ciel. L'odeur de la pierre chaude au soleil. Des résineux à l'ombre. De la mousse. Le bruissement discret du riou qui descend des névés. Les oiseaux. Le chuchotement du vent dans les feuilles. Le temps s'arrête.

* Faire une heure de route pour aller voir le grand lac et le barrage plus loin vers le sud. Embouteillage. Cagnard de plomb. Sardines humaines sur les rives enherbées du lac. Jeter en passant un coup d'oeil aux campings au bord de l'eau et ne pas regretter son choix.

* Se faire piquer par un moustique sur le bord intérieur de l'omoplate, là où il est humainement impossible de se gratter. Même à se contorsionner ridiculement.

* Prendre sa douche sans quitter ses tongs.

* Avoir encore une fois investi en vain dans des cahiers de vacances qui ne serviront au mieux que deux fois. Laborieusement.

* Rentrer par le chemin des écoliers. Trouver sa maison immeeeeeeeeeense en rentrant. Apprécier le confort d'un vrai lit (même si aujourd'hui on fait des matelas de camping aussi chers que confortables...), d'une vraie douche avec eau chaude à volonté. Le confort d'un lave-vaisselle. D'un frigo.

* Faire tourner la machine à laver et le sêche-linge en continu.

* Penser déjà à l'année prochaine.

* Et puis se dire que les vacances ne sont pas finies, il reste encore TOOOOOOUT le mois d'Août !


Photos à venir. Quand elles daigneront quitter l'appareil de Doux...

Libellés : ,

lundi, juillet 20, 2009

Holiday






Derniers préparatifs. Au dernier moment. Improvisation. Nous passons l'année scolaire à organiser... organiser au millimètre près. Alors nos vacances (là-dessus Doux et moi sommes encore une fois en accord parfait), nous les improvisons. Pour la 7ème année. Les tentes, les duvets, les caisses pleines comme pour vivre en autarcie pendant une durée que nous ignorons (nous partons... pour 3 jours, 7 jours... on ne sait jamais !)

Encore une fois à la montagne. je n'ai pas pu me résigner à satisfaire la requête de nozados, soit "au bord de la mer là où y a du monde". La perspective de la foule, du plein cagnard qui tape dès 8h, de la poussière, du bruit, des soirées Miss camping ou karaoké ou Claude François dans une usine de 200 emplacements ... jusqu'au dernier moment je n'ai pas pu !

Je veux du calme... du vert, de la chlorophylle partout autour de moi.


A bientôt...donc


PS [mode geek on]: obligée de "captchaïser" le blog parce que chuis spammée à mort en ce moment ! [mode geek off !]

PPS pour Anne : on appelle la veille au soir, quand même !

Libellés : ,

vendredi, juillet 17, 2009

Mot d'enfant...

... Elle est adorable... qu'elle disait...

Un soir de cette semaine, je couche l'adorable ("quacr'ans"). Bisous et câlin du soir. L'Adorable aime passer sa main dans l'encolure de mon T-shirt.

- Quand je sera une maman j'ara des seins comme toi.

- Oui ma chérie.

- Mais j'ara pas des seins tous dégonflés comme toi...

- ??!!!

- y faut que ti les rogonfle, tes seins, comme ma piscine...


Pour un peu, elle me filerait des complexes, dis donc !

Adorable... hein ?!


Le premier qui dit que la vérité sort de la bouche des enfants, GARE !

Libellés :

samedi, juillet 11, 2009

Carpe Diem...





Merci.
Merci à vous, merci pour vos commentaires du billet précédent, merci à Célestine de m'avoir répondu en guise de billet chez elle. Merci à Co de Contes pour son premier commentaire.
Vos commentaires allègent la culpabilité de ne pouvoir rendre la vie facile à mes enfants. En mère poule que je suis également (Aile saura de quoi je parle !) j'aurais aimé qu'ils développent leur enfance sur l'ouate d'un beau tapis rouge, qu'ils puissent pousser à l'abri de grosses contrariétés et qu'ils entrent ainsi dans la vie d'adulte bien mûrs et forts de mon amour immense. Mais c'est sans compter sur les imprévisibles. Je fais au mieux, même si ce au mieux ne me satisfait pas. Je fais comme je peux. Et finalement ils ne s'en sortent "pas si mal". On se contentera de ce "pas si mal"...

J'étais partie pour vous dire ma sérénité toute relative de cette semaine. Première semaine de vacances avant d'entamer les" urgences-à-faire-d'urgence-absolument-avant-la-rentrée".

Nous avons remis nos grosses chaussures, ça faisait longtemps.
Préparé nos pic-nics. Et pour reprendre contact, crotté nos chaussures sur les sentiers vers les alpages. Ramassé les fraises des bois, regardé le lys sauvage et la vallée à nos pieds. Par temps couvert, l'odeur était aux humus et à la terre mouillée, aux feuilles froissées ; la falaise imposante et l"homme tout petit.


Finalement, pourquoi est-ce que je cherche encore un lieu de vacances alors que j'ai ce paradis à 10 mn de la maison ?

Bon sang que j'aime la montagne... avec mes tripes, de tout mon corps, de tous mes pores, autant que j'aime mes enfants et mon Doux.

Rentrée apaisée, le sac plein de millepertuis (hypericum perforatum) à mettre macérer dans l'huile qui rougit. Pour les tambouilles cicatrisantes à venir.


Cette semaine, Ainé n'est pas parti chez son père. De ci-de là. De grands-parents paternels en tante et en copains.

Ce matin, la porte d'entrée s'ouvre, dans un élan caractéristique que je reconnais de suite.

- 'lut m'man !


Je fais comme si je n'étais ni surprise ni folle de joie. Finalement, d'hébergement familial chez les grands-parents paternels ou chez la tante il n'a pas été question. Il n'y était pas le bienvenu.

Pendant 7 jours, il s'est débrouillé de ci-de là, entre les copains et une cousine. Cet enfant de presque 16 ans est débrouillard, certes, mais il était officiellement supposé se trouver sous la responsabilité d'un adulte sis à plus de 150 kms... Sans commentaire. Je récupère mon poussinou les bras grands ouverts. Hirsute et fatigué.

- Tu vas chez ton père quand même, finalement ?

- Ouais... p'tête lundi...

-...

- Ou mardi alors.

- Mardi c'est férié, tu risques d'avoir moins de trains pour y aller.

- Ah ouais... ben mercredi, alors... on rentre quand, ici ?

- Vendredi après-midi.

- Ah ouais... ben dans ce cas... pour deux jours...

- Tu fais comme tu veux. Je suis contente de te voir.

- Ouais. Moi aussi.

Yipaaaaaaaaaa !

Et comme je suis trop une méchante, oups ... j'ai oublié de prévenir son père que le fils était chez moi.

Bah, je téléphonerai demain.

Si j'y pense.


Cadeau bonus... en exclu mondiale...





y a plus de photo !

Attention, cette photo a une durée de vie sur ce blog très limitée !

Libellés : , ,

samedi, juillet 04, 2009

J'irai pas chez mon père, c'est mort !

Les récriminations ont commencé il y a une dizaine de jours. "J'irai pas chez mon père, c'est mort". Décliné sur tous les tons, dans tous les niveaux de langage (avec une préférence pour le familier, on s'en doute...) et en stéréo, en duo, a cappella et en canon.

Depuis plus d'une année, nous avons droit aux mêmes angoisses, à l'identique répétées un week end sur deux et la moitié des vacances scolaires. A l'identique, je leur réponds de voir ça directement avec leur père, d'enfin oser l'affronter, au lieu de nous faire ici payer double leur contrariété.
Ils ont 15 et demi et 14 ans, savent ce dont ils ne veulent plus, parviennent peu à peu à le dire au lieu de somatiser à l'approche des dates fatidiques. Combien de douleurs d'estomac déclenchées dès le vendredi matin, combien de violences contenues dès la veille, de tension palpable qui monte... Prisonniers d'un chantage affectif depuis 7 ans maintenant. Grandir avec ça devient trop lourd pour des ados. Handicapant. Lourd pour nous tous. Rien n'étant jamais acquis, surtout avec leur père, nous savons Doux et moi qu'à terme le fragile équilibre du "droit de visite et d'hébergement" imposé par un jugement ne tient qu'à un fil : celui de sa fluctuante bonne volonté. Toutefois, pour lui, ses enfants restent un repère, le seul fil d'une socialisation normale. L'antichambre de la désocialisation. A la précarité financière, il a déjà ajouté la misère intellectuelle et morale, l'instabilité psychologique, la précarité d'un domicile non fixe, le transexualisme. Faisant grandir ses fils avec cette honte de leur père. "C'est comme ça et pas autrement". Ils ruent dans les brancarts, ils ont mal, ils sont mis au pied du mur, ils font avec, douloureusement. Inutile de préciser qu'à chacun de leur départ, mon coeur de mère s'angoisse.


Ils ne veulent plus y aller. Plus du tout. Hier, la violence a monté dans la journée. Par pallier à mesure que l'heure fatidique approchait.

- j'irai pas, c'est mort.

S'en est suivi une discussion houleuse avec leur père sur le parking devant ma porte. Il ne cède pas d'un pouce. Jamais. Pour quiconque. Pas même pour ses enfants. Celui qui avait dit, si sûr de lui, "de toutes façons l'amour d'un enfant est acquis aux parents", sans se douter que, de l'autre côté, ses propres fils déclaraient que "les parents, ils faut qu'ils méritent l'amour que les enfants leur portent, on n'est pas obligés d'aimer ses parents". Au milieu de tout cela, il devrait y avoir, ou pas, le respect.

Bien sûr que j'aurais aimé les garder près de moi tout l'été, mais leur père étant un procédurier de premier ordre (j'ai déjà frôlé l'enquête sociale, la plainte pour maltraitance... par vengeance parce que mon départ brutal il y a plus de 7 ans n'a toujours pas été digéré, parce que sa rancune est tenace et, chevillée à son corps aujourd'hui ridiculement féminisé, c'est elle qui le maintient en vie...), je ne peux pas me permettre de risquer une "non présentation d'enfant". Les garçons le savent. Ils savent que la solution réside dans une modification officielle des droits de visite à leur demande. Jusqu'à présent, cette démarche était trop difficile pour eux, l'expression d'un rejet flagrant officialisé.

Aujourd'hui ils semblent prêts. Ils le demandent. Ils l'ont dit hier. Ils veulent parler à un juge. Enfin. Les psychologues qui les suivaient/portaient il y a quelques années avaient conseillé qu'ils coupent les ponts, afin de mieux se reconstruire. Eux ne le souhaitaient pas, ils étaient encore trop jeunes et gardaient l'espoir d'un père. Attraction-répulsion. Mais avec le temps, ils ont perdu le souvenir de ce qu'était leur père. Ils ont reporté leur amour filial ailleurs.
Avec Doux et ses enfants, nous avons pansé leurs déceptions à chacun de leurs retours au bercail. Ils ont souhaité changer de nom. Mais ça n'est pas possible. Ils ont souhaité se faire adopter par Doux. Mais tout ça n'est pas possible. Les conditions ne sont pas réunies. Leur hantise, celle qui peuple de cauchemars les nuits de Numéro2, c'est qu'ils retournent chez leur père s'il m'arrivait quelque chose. Je ne peux pas les rassurer. Je ne peux que tout faire pour rester en bonne santé et faire attention au volant.

Hier soir, leur départ a été houleux. Je leur ai dit de parler à leur père, j'ai dit à leur père de parler avec eux. C'est tout ce que je peux faire. J'aurais pu lui dire les attentes de ses fils, j'aurais pu lui dire ses efforts vainement attendus, j'aurais pu lui dire leur intense frustration. Mais lui ouvrir les yeux et les oreilles n'est plus mon rôle à présent.
Il leur a fallu près d'une heure pour quitter la maison. Monter dans la voiture. En redescendre. Venir pleurer dans leur chambre en claquant la porte. Proposer de se réfugier 15 j chez un copain. Se laisser convaincre. Repartir dans la voiture et revenir dans la maison...etc.

Des larmes de part et d'autre. Comment laisser sereinement partir ses enfants dans ces conditions ? C'est la dernière fois. En Août ils resteront là, advienne ce qu'il adviendra.
Maintenant, je vais sortir l'artillerie lourde. Ils ont déjà et malgré tout tellement porté...

La machine est lancée à nouveau. Avocat, huissier, JAF. Pour que leur douleur s'apaise. Pour qu'il fassent sereinement le deuil de leur père.

NB : pour ceux qui n'auraient pas suivi ces aventures là depuis le début, il ne s'agit pas d'enlever ses enfants à un père aimant... ledit père n'étant plus vraiment un père -lire ou relire là, les vies d'Elle.

La famille recomposée est déjà un exercice périlleux en lui-même, toujours en construction, en mouvement perpétuel. Protéiforme, comme les Barbapapa. Si l'on y ajoute les casseroles et les histoires non réglées de chacun, elle devient une laborieuse jonglerie permanente. Pour me défouler, j'ai pris les gros sécateurs et j'ai taillé dans le forsythia, pour libérer le rosier liane caché derrière ; j'ai taillé comme une damnée dans le cognassier du Japon son voisin pour laisser de la lumière aux althéas bleues et du mouvement au chèvrefeuille parfumé. Doux a regardé le tas de branches à mes pieds et m'a emmenée au restaurant. Au bord de l'eau.

Il m'a rappelé qu'il était là. Que nous avions réussi "notre famille". Parce que oui, nous sommes une famille. Bien plus que nous n'avions pu l'être dans nos vies précédentes.

Libellés : , ,

jeudi, juillet 02, 2009

Hors service

ça y est !

Une année scolaire de passée . Pour l'instant, pas de bilan ; mes zépiens zagités, une ambiance de travail plutôt passable, une année politique et vaguement militante nerveusement fatigante, mes ados à moi plus qu'usants à coacher en vain pendant 9 mois ... Juste une grosse fatigue. Ne plus penser à rien.

Mais maintenant, aurais-je assez de 60 jours pour faire tout ce qu'il ne m'a pas été possible de faire auparavant ?

Pas sûr...

Libellés :